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En raison de la hausse du taux directeur, les taux d’intérêt des véhicules usagés a «essentiellement doublé» en deux ans, a révélé Steeve De Marchi, directeur général à l’Association des marchands de véhicules d’occasion du Québec.
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«Le taux moyen pour un véhicule d’environ 20 000$ est à peu près de 9,5% présentement. Alors qu’il y a deux ans, on pouvait avoir des transactions à 3,99%, 4% ou 4,59%», a-t-il expliqué en entrevue.
Cette baisse d’engouement entraîne des baisses de ventes importantes chez les concessionnaires. Éric Fréchette, président d’Automobiles Fréchette, a déploré des baisses de 50% par rapport à l’année dernière. «Depuis quelques mois, ce n’est plus comme c’était. J’entends que ce sont des baisses de 60% à 70% pour certains.»
En ce qui concerne les 2e chances au crédit, M. Fréchette affirme que les paiements mensuels peuvent atteindre les 19% de taux d'intérêt. «C'est très élevé.»
Crédit photo: Noovo Info
De son côté, M. De Marchi conseille aux consommateurs qui n’ont pas besoin de s’acheter un véhicule dans l’immédiat d’attendre un peu plus tard afin de voir la prochaine hausse des taux de la Banque du Canada.
«Les prix ne devraient pas augmenter, mais il y a encore beaucoup d’incertitudes dans le marché», s’inquiète-t-il.
Dur coup pour le consommateur
Cette hausse imprévue des taux d’intérêt peut surprendre quelques consommateurs, qui n’avaient pas prévu de payer davantage mensuellement pour leur véhicule.
«Ça fait mal aux consommateurs, ça fait mal dans le budget et ça fait mal à tous les projets, a expliqué Sophie Desautels, syndic autorisé en insolvabilité et première directrice principale chez Raymond Chabot. Ce qui rentrait dans le budget il y a deux ans ne va pas nécessairement rentrer dans le budget maintenant avec les taux d’intérêt.»
Avec la hausse du prix des véhicules, il n’est pas rare pour la firme de voir des consommateurs aux prises avec un montant disproportionné en fonction de leur réalité financière.
«Les gens attendent trop longtemps avant de nous consulter. Ils sont étouffés, égorgés. On voit beaucoup de saisis de salaire, de comptes bancaires», a-t-elle ajouté.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo.