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Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
«Je dois payer mon loyer, mon assurance, les versements de la voiture et tout le reste. Alors, je ne sais pas quoi faire», a déploré M. Sood.
L'altercation a commencé lorsque M. Sood a pris un passager à Abbotsford qui était en colère que l'application Uber ait sélectionné un itinéraire différent de celui qu'il voulait prendre.
«Il a dit les mots suivants: "Je ne veux pas parler à un chauffeur Uber." Et puis j'ai arrêté la voiture, je lui ai demandé de sortir du véhicule», a raconté M. Sood à CTV News.
«Je ne veux pas continuer, car vous ne me respectez pas et vous utilisez de mauvais mots», se souvient-il d’avoir dit au passager.
C'est alors que l'homme a hurlé et s'est précipité sur le chauffeur, le frappant à la tête. Le chauffeur terrifié a retiré sa ceinture de sécurité et a sauté hors de la voiture, mais l'attaque a continué dans la rue. M. Sood a été blessé au cou et au bras et n'a pas été en mesure de travailler une seule journée complète pour Uber depuis.
«Quand j'essaie de conduire, après peut-être 10-20 minutes, je garde mon bras sur le volant, il devient engourdi et je ressens comme un choc électrique. Et j'ai aussi des maux de tête extrêmes toute la journée et je suis parfois étourdi, a-t-il déploré. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour récupérer.»
Sussanne Skidmore, présidente de la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, a expliqué que les travailleurs des applications comme M. Sood devraient pouvoir accéder à des avantages comme la plupart des autres personnes dans la province qui sont blessées au travail.
«Ils devraient être classés comme travailleurs, mais ils ne sont actuellement pas couverts par la compensation des travailleurs parce qu'ils sont considérés comme étant contractuels. L'employeur n'a pas les mêmes responsabilités envers les employés», a indiqué Mme Skidmore.
Elle estime qu'Uber devrait offrir des avantages à ses chauffeurs. Dans un courriel envoyé à CTV News, la compagnie a indiqué qu'elle était en faveur d’un ensemble de normes nationales pour les chauffeurs, qui inclurait une couverture pour les accidents professionnels et les blessures, mais que la province devait d'abord adopter un ensemble de réformes pour les travailleurs des applications.
Mme Skidmore estime qu'Uber et le gouvernement provincial ont tous deux un rôle à jouer pour protéger des personnes comme M. Sood qui dépendent de l'économie des petits boulots pour gagner leur vie.
«Nous devons nous assurer que ces travailleurs sont classés comme travailleurs et que l'employeur ne peut pas se dérober à ses responsabilités en matière de prévention des blessures sur le lieu de travail et de compensation», a-t-elle martelé.
M. Sood est d'accord.
«Il devrait y avoir une couverture médicale à 100%, soutient-il. Comme n'importe quelle autre personne au Canada. Pourquoi ne sommes-nous pas couverts quand d'autres le sont?»
En réaction à l'attaque violente contre son chauffeur qui a été filmée sur la caméra de bord, Uber a déclaré dans un communiqué: «le comportement dans la vidéo est troublant et inacceptable. Nous avons banni le compte du passager, pris contact avec le chauffeur et sommes prêts à travailler avec la police pour toute enquête.»
Le service de police d'Abbotsford a indiqué que la vidéo de la caméra de bord était sous enquête et que l'évènement faisait l'objet d'une enquête.
Une semaine après avoir été agressé au travail, M. Sood avance qu'il n'est pas prêt physiquement ou émotionnellement à reprendre des passagers et qu'il pourrait ne jamais revenir.
«Je cherche une situation alternative, un autre travail, a-t-il expliqué. Je dois peut-être quitter Uber.»