Les transporteurs scolaires sont toujours sans réponse du gouvernement concernant leur demande pour combler le manque à gagner en opérant leurs autobus électriques, qui au départ, leur ont été imposés.
En juin dernier, plusieurs entreprises de la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) ont manifesté devant le ministère de l’Éducation. Ils ont remis une facture de 12 millions de dollars au gouvernement, pour couvrir la diminution de la subvention servant à l’entretien des véhicules.
L’année dernière, l’aide financière accordée aux transporteurs a diminué de 13 000 dollars à 5 000 dollars. Dans la réalité, l’entretien de ces véhicules avoisine plutôt les 14 000 dollars. L’entretien, les formations de techniciens, les pièces, les véhicules de rechange: tout est plus cher avec les autobus électriques.
Et depuis la remise de cette facture format géant, les transporteurs n’ont reçu aucun écho du gouvernement de François Legault.
«On a des discussions régulièrement, mais jamais rien de concret. On parle d’un 8 à 9000 à gagner par autobus», lance le président d’Autobus B. Dion, Pierre Tourville.
Le ministre Bernard Drainville a rencontré plusieurs transporteurs lors d’une conférence en juin dernier, mais aucune solution n’a été trouvée à cette étape.
Par message texte, son cabinet indique travailler «depuis plusieurs mois à trouver des solutions concrètes pour donner un maximum de flexibilité et de souplesse à nos transporteurs scolaires».
Dans ce message, on précise également que les transporteurs ont à nouveau le droit d’acheter des véhicules à essence.
Dans l’attente de solutions, les transporteurs ont commencé l’année scolaire 2025 avec le même retard accumulé que l’année dernière.
«Ils ne voulaient pas prendre les enfants en otage ou les parents en otage par rapport à la rentrée scolaire pour que ça se passe bien. Mais il n’est pas dit que dans un court laps de temps que certains d’entre eux décident de cesser d’opérer des véhicules à perte», soutient le vice-président aux affaires gouvernementales de la FTA, Luc Lafrance.
La FTA espère trouver une meilleure ouverture de la part du gouvernement après le remaniement ministériel.
