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Le projet d’un milliard de dollars permettrait d’accueillir une équipe à mi-temps, partagée avec les Rays de Tampa Bay.
À Québec, mardi, les trois oppositions se positionnaient contre la participation de Québec dans le projet, à commencer par la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade. «Montréal, c’est une ville de sport et on serait tous contents d’avoir du baseball pour Montréal. Mais la réalité, c’est que le gouvernement devrait avoir vraiment d’autres priorités.»
Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire, n’a pas mâché ses mots : «On est rendu là, au Québec ? On est gouverné par des gens qui pensent que c’est plus important de faire venir à mi-temps des joueurs de baseball que de nourrir avec dignité la génération qui a construit le Québec ? Ça me fait capoter. » Le chef parlementaire du Parti québécois, Joël Arseneau, abonde dans le même sens : «On a d’autres priorités qui sont beaucoup plus importantes.»
Notre collaborateur Ray Lalonde, analyste en sports et en affaires, estime que le projet représente un risque, puisqu’il impose la construction d’un stade qui sera présent à temps plein, mais qui ne servira qu’à moitié. « La question, c’est : donner 200-300 millions pour une seule équipe, à un groupe de propriétaires, ou financer 200 ou 300 compagnies PME à coup d’un million chacune ?»
Et il renchérit : «Dans 25 ans, est-ce que l’équipe va être encore solidement ancrée dans la communauté et la culture québécoise ?» Il ajoute que selon lui, le projet est viable, mais n'a pas encore réuni toutes les conditions gagnantes pour être socialement accepté.