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Cette réduction permettra de protéger les enfants à naître, les tout-petits et les femmes enceintes contre des effets adverses à la santé, selon l’INSPQ. Mais sur quelles valeurs s’appuie-t-on pour établir cette norme ?
«On se base sur une étude qui a été réalisée à l’international sur les seuils qui était acceptable en ce qui concerne les différents niveaux de risque», explique la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin spécialisée en environnement, lors de son passage au bulletin Le Fil 22 h. «Dans la littérature scientifique, le seuil de 15 nanogrammes est reconnu comme sécuritaire pour éviter certaines complications en cas d’exposition à l’arsenic, notamment au niveau des troubles neuro-développementaux chez les enfants», ajoute l’experte.
Des questions subsistent tout de même quant à la qualité de l’air de Rouyn-Noranda alors que cette dernière est contaminée par plusieurs substances toxiques comme le cadmium, de l’arsenic, du plomb et le nickel. La médecin soutient que les scientifiques ont de la «difficulté» à établir l’effet «synergique» de tous ces éléments. «Ces particules, si on les isole une à la fois, elles ont un impact sur la santé. On suspecte que toutes ensemble, elles ont des impacts encore plus importants», note Mme Pétrin-Dérosier. «On a beaucoup de misère à identifier la portée de ces impacts, d’où l’importance d’avoir des normes qui sont le plus serrées possible».
Rappelons que la norme établie par Québec pour les émissions dans l’air est de 3 nanogrammes d’arsenic par mètre cube. À ce sujet, la Dre Pétrin-Desrosiers conçoit «toujours mal que l’on accepte et que l’on tolère que certains citoyens aient une norme qui est supérieure à celle de l’ensemble du Québec.» L’entreprise émet jusqu’à 33 fois la norme provinciale d’arsenic.
Voyez l’intervention complète de la spécialiste dans la vidéo qui accompagne ce texte.