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De 2022 à 2023, les cas de surdose enregistrés par le CIUSSS de l’Estrie ont grimpé de 30 cas à 57. Du 1er janvier au 31 juillet 2024, la santé publique observe déjà 37 cas. Mais pour la coordonnatrice à la prévention des surdoses d'IRIS Estrie, Delphine Lamoureux, les chiffres ne racontent pas toute l’histoire.
«Gros choc au début de l’été: on a perdu une personne à qui on tenait beaucoup. L’augmentation de nos services est vraiment marquée. On voit une augmentation des intoxications mortelles et non mortelles aussi», rapporte Mme Lamoureux.
Françoise, une usagère qui fréquente l’organisme, indique elle aussi que la situation est particulièrement alarmante cet été. Elle vient récemment de perdre un proche qui avait seulement 18 ans.
«Je trouve ça jeune», exprime Françoise.
À Sherbrooke, les intervenants en prévention des surdoses ont accès à un spectromètre, un appareil permettant d'analyser les substances avant qu'elles soient consommées. Cette machine permet d’avoir de meilleures discussions sur la sensibilisation. Le spectromètre a toutefois ses limites, alors que certaines substances sont difficiles à détecter.
En 2023, 700 trousses de naloxone ont été distribuées par les organismes en région. Cette année, on estime que ce chiffre sera dépassé en partie grâce à une meilleure connaissance du produit.
Il y a d’ailleurs de plus en plus de «de gens qui veulent «s’outiller pour être témoin actif après les décès qu’on a eus [...] Ils sont endeuillés, mais ils ne veulent pas que ça arrive à nouveau», indique Mme Lamoureux.
Dans les prochaines semaines, IRIS Estrie prévoit inaugurer un jardin commémoratif à la mémoire des personnes qui ont perdu la vie.
Voyez le reportage d'Alexandre Sauro dans la vidéo.