Faillite, abandon de projet, fermeture d’usine, ventes de véhicule électrique à la baisse… La filière batterie a souvent fait les manchettes dans la dernière année et ce n’était pas pour annoncer de bonnes nouvelles.
Mais est-ce que ça va si mal que ça?
La filière batterie vit un ralentissement évident, mais malgré tout, le parc industriel de Bécancour accueille de plus en plus d’usines et d’industries qui seront bientôt prêtes à démarrer.
Selon Christine Fréchette, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, la croissance de la filière batterie demeure.
«C'est juste que c'est une croissance à un moindre rythme», indique-t-elle en entrevue avec Noovo Info.
Notons qu’entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025, on remarque une baisse de 23 % des ventes de véhicules à zéro émission. Cette diminution s'explique entre autres par la fin des incitatifs gouvernementaux et en raison de la tension commerciale entre le Canada et les États-Unis.
Devant ces chiffres, est-ce que l'électrification des transports en 2035 est encore viable ?
Daniel Breton, PDG de Mobilité électrique Canada, croit que oui et il estime qu'à la fin de l'année 2025, un véhicule sur quatre vendu dans le monde soit électrique.
C’est également une opinion que partage la ministre Fréchette.
«La demande va tripler d'ici 2032. On a un taux annuel de croissance pour la période 2025 à 2029, de 6 % par année», dit-elle.
Elle ajoute comprendre que les conflits liés à l’administration de Donald Trump puissent freiner certains secteurs, mais souligne que de manière générale la planète continue d’investir dans la transition énergétique et dans la lutte aux changements climatiques.
Voyez le reportage d’Alice Trahan dans la vidéo.

