Anne Guérette, qui a été cheffe de l’opposition de la Ville de Québec en 2016 et 2017, se lance dans la course pour ravir la mairie de Québec lors des prochaines élections municipales.
Elle explique que le projet de tramway est la principale raison derrière son retour en politique municipale.
«J'ai dessiné un projet alternatif, ça fait quatre ans que j'analyse en profondeur, que je le présente à plein de gens et il n’y a rien qui change. On nous pousse le même projet depuis le début», dit-elle en entrevue avec Noovo Info.
«La seule option pour vraiment changer les choses, c'est la politique. Donc, si je suis mairesse de la Ville de Québec, je serai en posture de faire le virage.»
Selon elle, il faut «larguer» le tramway, qui est un «gros problème» dans le dossier de la mobilité à Québec.
«On est rendu à 400 millions $ pour chaque kilomètre parce que pour mettre un train dans une ville, il faut ouvrir les rues de façade en façade, creuser 20 à 30 pieds et doubler les infrastructures de chaque côté», a-t-elle expliqué.
Rappelons qu’en 2017, Mme Guérette était à la tête d’un projet de tramway et s’opposait au maire de l’époque, Régis Labeaume, qui n’avait pas de réel projet structurant pour la mobilité.
Or aujourd’hui, elle dit avoir écouté les craintes des citoyens et veut les adresser.
«Le projet a de gros enjeux et j'ai découvert dans mon travail d'analyse depuis les quatre dernières années qu’on pouvait faire beaucoup mieux», a-t-elle indiqué.
Elle souligne qu’un projet de transport structurant, «c’est une machine et un tracé». Elle énumère d’ailleurs les «machines» possibles comme étant les autobus, le SRB, le tramway et les tramways en rail intelligents, qui sont en développement.
Même si la CDPQ Infra a tranché en juin dernier en recommandant un tramway pour la Ville de Québec, Mme Guérette n’y adhère pas et suggère d’ailleurs qu’il pourrait y avoir un potentiel conflit d’intérêts dans la recommandation de la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
«C'est le plus gros actionnaire de la compagnie qui vend des trains et ils viennent nous dire que ça prend des trains», a-t-elle rapporté, ajoutant qu’elle ne croit pas que leur parole devrait être prise sans questionnement.
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