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L'allégation qui le concerne directement décrit des événements survenus entre 2008 et 2010, et vécus par une agente de pastorale du Diocèse de Québec, qui dit avoir été agressée par Mgr Ouellet et l'abbé Léopold Manirabarusha.
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Cette procédure judiciaire n'aura probablement pas grand impact sur sa carrière. Âgé de 78 ans, le cardinal Ouellet s'occupe de nommer et former tous les nouveaux évêques au Vatican.
«Il est préfet du dicastère des évêques. Il assure la nomination, la formation et aussi s’il y a des problèmes particuliers. Ça créera certainement un émoi au diocèse de Québec. Mais il n’a pas formellement d’autorité et il n’y a pas juridiction. Ce n’est pas à lui de se mêler des affaires québécoises», a expliqué Gilles Routhier, professeur à la Faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université Laval.
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«Il est déjà à son deuxième mandat de cinq ans au Vatican. Dès 75 ans, normalement il aurait dû être remplacé dans ses fonctions parce qu’on attendait une réforme très bientôt dans les prochaines semaines ou moins au sein de l’Église», a précisé le journaliste Jacques-Alain Houle au bulletin Noovo Le Fil Québec.
Bien qu'il ne fait plus partie du diocèse de Québec depuis 2011, il pourrait perdre son titre de cardinal s'il est reconnu coupable par la justice.
«Il y a des sanctions qui peuvent être civiles et ecclésiastiques parce qu’il y a des tribunaux ecclésiastiques également. À ma connaissance, c’est la deuxième fois qu’un cardinal est visé par des allégations. […] Suivant les résultats d’une enquête approfondie, on en tire des conséquences. Le pape François, qui a déjà retiré le titre de cardinal à d’autres personnes, est capable d’en tirer les conséquences», a ajouté le professeur Routhier.