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Abandons d’animaux: la SPA de l’Estrie se prépare au 1er juillet

Chaque année, les Sociétés protectrices des animaux reçoivent une vague d'animaux abandonnés en prévision des déménagements du 1er juillet.

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Abandons d’animaux: la SPA de l’Estrie se prépare au 1er juillet Abandons d’animaux: la SPA de l’Estrie se prépare au 1er juillet

Chaque année, les Sociétés protectrices des animaux reçoivent une vague d'animaux abandonnés en prévision des déménagements du 1er juillet. À la SPA de l'Estrie, on se porte en bonne position pour l'instant avec près de 30% de cages vides. Toutefois, le pire reste à venir.

«On anticipe que dans les semaines qui vont suivre ces espaces vont être comblés rapidement», estime le responsable des communications à la SPA de l’Estrie, Alexis Savoie.L’explication de ce phénomène annuel se trouve directement sur les contrats de location. Près de 70% des propriétaires acceptent les chats, alors que seulement 4,2% acceptent les chiens.

En 2023, Québec solidaire avait déposé le projet de loi 494 dans le but d’empêcher l’interdiction des animaux sur ces contrats. Deux ans plus tard, le gouvernement n’a toujours pas appelé le projet de loi.

«En général, [le gouvernement] n’est pas très sensible aux défis des locataires», soutient la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie.

«Quand les logements sont accessibles pour les personnes qui ont un animal de compagnie, ils sont beaucoup plus chers aussi.» 
- Christine Labrie, députée de Sherbrooke

L’enjeu peut également aller plus loin que l’argent ou le bienêtre des animaux. Mme Labrie raconte avoir reçu plusieurs messages des femmes vivant de la violence conjugale, mais qui ne peuvent pas quitter leurs logements en raison de leur animal de compagnie.

En attendant des changements au cadre légal, la SPA rappelle que l’abandon d’un animal au refuge devrait être le dernier recours. Année après année, elle recommande de se tourner vers son entourage en premier lieu.

«La réalité d’un refuge c’est que c’est un environnement anxiogène pour les animaux, même si on les met dans de bonnes conditions. Ça reste une perte de repère pour eux», explique M. Savoie.

La SPCA de Montréal, pour qui l’année 2025 est déjà une année record au titre des abandons, tente de relancer ce débat en demandant à la population de signer une nouvelle lettre  demandant une plus grande accessibilité aux logements pour les animaux.

Voyez le reportage d'Alex Sauro dans la vidéo.