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En effet, un récent sondage Léger révèle que 90% d’entre elles ont une charge mentale élevée ou très élevée, alors que ces femmes représentent aujourd’hui 27% des propriétaires et copropriétaires des entreprises agricoles.
«On sait que dans le monde agricole, ça fait longtemps que la détresse psychologique existe, mais on est quand même dans un monde d’hommes où ce n’était pas bien vu de dire que ça n’allait pas bien», rappelle la présidente d’Agricultrices du Québec et productrice laitière, Valérie Fortier.
Plusieurs facteurs sont en jeu, comme les pressions financières, les taux d’intérêt ou les aléas de la météo, mais au centre du problème, on observe que les agricultrices jonglent avec plus de tâches. L’étude indique que ces femmes occupent en moyenne 5,1 fonctions différentes au sein de leur entreprise.
La copropriétaire de la Ferme Erb la grande maraîchère et présidente d’Agricultrices de l’Estrie, Véronique Guizier, indique les femmes sont souvent attitrées à l’administration et à la comptabilité, tout en ayant toujours une pensée pour les besoins de la ferme et de leur famille.
En novembre prochain, Agricultrices du Québec lancera un nouvel outil permettant de chiffre le «travail invisible», soit les tâches non rémunérées en agriculture afin de mieux documenter le phénomène.
Ultimement, les solutions résident dans la création d’un réseau de soutien, et les hommes sont invités à participer.
«Il faut qu’on fasse partie de la solution, c’est très clair. Personne n’est supérieur à l’autre dans une entreprise. On est là pour se soutenir mutuellement. C’est comme dans un bateau, on avance tous dans le même sens», lance le copropriétaire de la Ferme Erb, Claude Erb.