Les syndiqués des succursales Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale souligneront samedi un an de grève alors que la question salariale est au cœur du conflit.
Les syndiqués, représentés par la CSN, travaillent à obtenir des gains salariaux et de meilleures conditions de travail alors que le groupe Renaud-Bray se montrerait «intransigeant» selon la partie syndicale en offrant à ses employés un salaire de seulement «15 sous supérieurs au salaire minimum».
«Les offres de Renaud-Bray ont été fortement rejetées par les employés, et depuis, la direction n’a posé aucun geste pour faire avancer la négociation. Une telle attitude est insultante, mais nous ne baisserons pas les bras», a affirmé vendredi dans un communiqué le président du syndicat, Jimmy Demers.
«Les grévistes de Renaud-Bray se butent à un employeur réprimandé à plus d’une reprise par le tribunal pour avoir négocié de mauvaise foi, pour s’être ingéré dans les affaires syndicales et avoir utilisé des briseurs de grève», a pour sa part partagé Caroline Senneville, présidente de la CSN.
La CSN a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail le 18 novembre dernier accusant Renaud-Bray d’intimidation envers ses employés, et ce, dans la foulée de la fermeture de la succursale des Galeries de la Capitale.
« Personne n’est dupe : nous savons très bien que Renaud-Bray tente de se débarrasser d’un syndicat qui lui tient tête, tout en intimidant l’ensemble de ses employés.»
— Le président de la Fédération du commerce-CSN, Serge Monette
Une action particulière pour souligner l’année de grève et pour dénoncer la situation doit avoir lieu samedi, entre 11 heures et 13 heures devant Laurier Québec.
Depuis quelques semaines, la CSN fait aussi campagne pour inciter la population de la région de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, «tant que ce conflit de travail n’est pas réglé».
La convention collective des 60 employés des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023.
La CSN affirme n’avoir reçu aucune offre de négociation depuis juillet dernier.

