MONTRÉAL – Quels mots d’église ont surgi en Martin St-Louis lorsque son équipe a alloué deux buts rapides tôt au second tiers?
Difficile à deviner, mais quand le confrère Alexandre Gascon, de Radio-Canada, a mentionné à St-Louis que c’était survenu en seulement 39 secondes, son visage s’est de nouveau crispé de frustration.
« Ouf! J’avais dit en deux minutes. Mais je ne pense pas que ce soit la fatigue », a-t-il réagi avec mécontentement.
Invité alors à expliquer ce qui avait cloché sur ces deux défaillances, St-Louis a admis qu’un élément ressortait, mais qu’il ne voulait pas le partager.
Sur le deuxième des Blues, on aurait tendance à croire que c’est un blâme à scinder entre Ivan Demidov et Alexandre Texier qui n’ont pas bien surveillé leurs opposants, alors que Jayden Struble avait tenté de freiner un jeu adverse en zone neutre.
Quant au troisième but, ça semble être un manque de communication entre Mike Matheson et Nick Suzuki pour surveiller Pavel Buchnevich qui s’est faufilé dans l’enclave.
« C’était mauvais de notre part, un de nos pires départs dans une période cette saison. Mes pieds sont restés coincés une fraction de seconde et ils ont pu en profiter », a mentionné Lane Hutson qui ne pouvait pas être tant blâmé sur le deuxième but.
« Ça s’est passé vite en début de deuxième période, on a tenté de pousser jusqu’à la fin, mais tu ne peux pas avoir trop de moments comme celui-ci dans un match, tu vas le payer », a admis Alexandre Texier.
Pour Zachary Bolduc, il aurait fallu que le CH trouve une manière de renverser la vapeur.
« Des erreurs, tout le monde en fait. Il faut surtout les limiter, mais c’est difficile pour l’élan dans un match. On aurait pu trouver des façons de revenir dans le match que ce soit avec de l’échec-avant ou du jeu robuste », a-t-il ciblé.
Avant cette rencontre, les Blues n’avaient qu’un dossier de 8-4-6 quand ils ont enfilé le premier but. Le CH a confirmé que c’était possible de les vaincre dans ce contexte en transformant le déficit de 0-1 en une avance de 2 à 1.
Mais les deux buts rapides des visiteurs ont empêché le CH d’effectuer une autre remontée.
« Je ne sais pas s’il y a des équipes moins fortes, mais quand tu joues du hockey de rattrapage, c’est compliqué », a-t-il répondu quand on lui a soumis que les Blues étaient un adversaire à la portée du Tricolore.
« Je ne crois pas que c’était notre meilleur match. Il faut se réveiller un peu et effectuer correctement les détails du jeu », a ajouté Texier en parlant du trio sur lequel il a rejoint Ivan Demidov et Oliver Kapanen.
Le gardien Jakub Dobes a disputé un troisième départ d’affilée pour la première fois de sa carrière. Le plan initial était de confier le filet à Samuel Montembeault, mais il a déclaré forfait puisqu’il était malade.
« Je me sentais bien, les réflexes étaient présents. C’est surtout exigeant mentalement, mais j’étais satisfait de mon état d’esprit. Je trouve que j’ai effectué de bonnes lectures outre une erreur sur leur troisième but », a jugé Dobes qui a su entre 10 h et 11 h qu’il jouerait un deuxième match en deux jours.
« La défaite est difficile, on a presque nivelé le pointage pour se rendre en bris d’égalité. C’est dommage, mais je vais revoir les images pour mieux savoir quoi corriger », a conclu Dobes.
En terminant, St-Louis était satisfait du jeu de sa troupe ce week-end surtout en comparant le tout aux défaites encaissées contre l’Avalanche et les Sénateurs.
« J’ai aimé notre manière de jouer ce week-end. Si tu enlèves ces deux minutes, on serait probablement bien contents. On a déployé un bon échec-avant et on a passé du temps en zone offensive (3 :35 de plus que les Blues) », a noté l’entraîneur.
Le défi demeure que le Canadien devra composer avec deux autres semaines de quatre matchs avant la pause de Noël.
« On n’a pas le choix, c’est comme ça pour toutes les équipes. Ce serait bien de répartir les minutes un peu plus. On sentait que ça se passait bien après une période, mais on a fini par devoir jouer du hockey de rattrapage. On va essayer de bien calculer nos actions les jours sans match pour avoir de l’essence dans le réservoir », a-t-il conclu.
