Vous pourrez suivre le déroulement du tirage de la Coupe du monde de soccer vendredi dès 10 h 30 sur RDS et RDS.ca
Le président américain Donald Trump sera au centre de l’attention lors du tirage au sort de la Coupe du monde qui se déroulera vendredi à Washington, où il déroulera le tapis rouge pour les équipes et les amateurs de soccer du monde entier, alors même que son administration renforce les restrictions de voyage vers les États-Unis pour les ressortissants de 19 pays et qu’il durcit son discours à l’égard des immigrants.
L’administration américaine fait le pari que ses efforts pour accélérer le traitement des visas pour les visiteurs et l’enthousiasme suscité par les matchs du tournoi de l’été prochain, coorganisé par les États-Unis, le Canada et le Mexique, l’emporteront sur les inquiétudes associées au message de Trump portant sur l’immigration, qui sape le thème de l’unité mondiale que la Coupe du monde tente de propager.
La semaine dernière, Trump a déclaré qu’il souhaitait suspendre définitivement l’immigration en provenance des pays pauvres, et il a particulièrement visé les Afghans et les Somaliens. Le président républicain supervisera également la signature d’un accord de paix entre le Rwanda et le Congo, jeudi, lors d’un événement réunissant les dirigeants de nombreux pays étrangers, et il devrait être honoré pour ses efforts en faveur de la paix par la FIFA, l’instance dirigeante du soccer international, lors du tirage au sort de la Coupe du monde.
Les critiques estiment que ces messages contradictoires sont ahurissants.
« La Coupe du monde est censée être un moment où le monde se réunit, met de côté ses différences pour célébrer le sport, et, alors qu’elle symbolise l’union du monde, vous avez un président des États-Unis qui essaie d’exclure le monde, d’exclure les gens », a déclaré le sénateur démocrate Chris Van Hollen, qui est membre de la commission des relations étrangères du Sénat.
« À ce niveau, vous avez un président qui représente tout ce que la Coupe du monde ne représente pas », a poursuivi Van Hollen.
Cependant, Andrew Giuliani, le directeur exécutif du groupe de travail de la Maison-Blanche sur la FIFA, a déclaré mercredi à des journalistes étrangers qu’«il existe un récit fictif selon lequel le président est réticent à accueillir des étrangers qui viennent aux États-Unis», et il a rejeté les inquiétudes concernant la rhétorique de Trump.
« Il est new-yorkais, comme moi. Parfois, nous disons des choses qui sont un peu différentes de celles que disent les politiciens de carrière », a résumé Giuliani.
