Société

Une plateforme pour combattre la dénutrition chez les aînés

Chez les aînés, un manque de nutriments peut mener à une perte de masse musculaire, d’énergie, d’autonomie, et ultimement, à un plus haut risque de chutes.

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Une plateforme pour combattre la dénutrition chez les aînés Par Alex Sauro | Une personne aînée sur trois souffre de dénutrition. C’est pourquoi le Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie-CHUS propose une solution.

Une personne aînée sur trois souffre de dénutrition. C’est pourquoi le Centre de recherche sur le vieillissement du CIUSSS de l’Estrie-CHUS propose une solution.

Mais d’abord, qu’est-ce que la dénutrition?

«C’est lorsque la personne ne mange pas assez pour subvenir aux besoins de son corps», explique le professeur à l’Université de Sherbrooke et chercheur au CIUSSS, Patrick Boissy.

Et les risques sont grands. Chez les aînés, un manque de nutriments peut mener à une perte de masse musculaire, d’énergie, d’autonomie, et ultimement, à un plus haut risque de chutes.

Le Centre de recherche propose donc REPAS. Il s’agit d’un projet web contenant de l’information permettant de déceler les premiers signes de dénutrition. À l’aide d’un questionnaire, les participants découvrent ce qu’ils font de bon et de moins bon.

La plateforme offre également des astuces, ainsi que des liens vers des ressources situées dans leur secteur.

L’isolement

Malheureusement, la dénutrition est souvent liée à un autre enjeu qui touche plusieurs aînés, l’isolement.

«Je suis seule. Ça m’arrive souvent de passer un repas parce que ça ne me tente pas de me faire à manger», exprime l’une des participantes au projet et membre du comité des aînés, Pauline Dumoulin.

Les chercheurs ont notamment vu la dénutrition s’aggraver durant la pandémie.

«Manger, c’est quelque chose de social. Quand les gens sont tout seuls à la maison, ils n’ont pas le goût nécessairement de se faire à manger puis ils n’ont pas faim. Les deux ensemble, ça les place dans des situations à risque», ajoute M. Boissy.

Depuis qu’elle participe au projet, Mme Dumonlin a augmenté sa consommation en protéine. Son métabolisme s’est alors amélioré, rapporte-t-elle.

«Maintenant, il ne me reste qu’à m’intégrer dans l’éducation physique…, mais ça, c’est une autre étape», lance-t-elle à la blague.

Le projet REPAS pourrait éventuellement être déployé dans d’autres régions du Québec, et est également disponible en ligne à repas.info.