Une école primaire de Beauharnois, en Montérégie, a annoncé une fermeture d’urgence en raison de la présence de contaminants affectant la qualité de l’air de l’établissement.
On indique que l’école Notre-Dame-de-la-Paix ne rouvrira pas ses portes avant mercredi et que les 276 élèves seront relocalisés dans une école de Salaberry-de-Valleyfield, située à 30 minutes de route de Beauharnois.
Les parents des élèves ont été informés de la situation, alors qu’une réunion est prévue jeudi soir.
Plusieurs parents préoccupés déplorent ne pas connaître tous les détails liés à cette fermeture. Le père d’un élève mentionne que ce ne sont pas tous les parents qui pourront s’adapter à la suite de cette fermeture soudaine.
«Il existait des alternatives à Beauharnois», a critiqué Alain Boucher. «Ça aurait pu être plus adéquat, ce n’est pas tous les parents qui peuvent prendre leur véhicule.»
«C’était une semaine avec beaucoup d’examens et tout a été annulé sans avertissement. En étant père monoparental, j’ai été forcé de rester à la maison.»
Le Syndicat dénonce que la décision soit aussi tardive. On affirme avoir alerté le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands en janvier dernier qu’il y avait des enjeux de santé respiratoire au sein de l’école primaire.
On ne «s’est contenté que de faire quelques tests dans des contextes peu révélateurs et d’installer quelques purificateurs d’air», déplore le président du Syndicat de Champlain, Jean-François Guilbault.
Ce dernier estime que la «culture de rafistolage et de déni assumé dans le dossier de la vétusté d’un grand nombre d’écoles au Québec» doit cesser et exhorte la ministre de l’Éducation, Sonia LeBel, à agir.
«C’est inacceptable et la situation demande d’être clarifiée et résolue immédiatement. La ministre doit donc agir en urgence pour y pallier et parvenir à garantir que dans toutes les écoles il soit possible d’y respirer en toute sécurité. L’heure n’est plus aux rafistolages et aux dénis. Il faut un investissement conséquent dans les infrastructures scolaires au Québec, et il le faut dès maintenant, Madame la Ministre», a-t-il déclaré par voie de communiqué.

