L’agence de sécurité sanitaire britannique (UKHSA) a indiqué lundi avoir identifié un nouveau variant du mpox en Angleterre chez une personne ayant récemment voyagé en Asie.
Cette agence continue «d’évaluer l’importance de ce variant», qui présente des éléments des deux sous-types de mpox : le clade 1, plus grave, et le clade 2.
Le mpox, auparavant appelé variole du singe, est causé par un virus de la même famille que celui de la variole. Il se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées et peut être mortel.
«Nos tests génomiques nous ont permis de détecter ce nouveau variant de mpox», a indiqué dans un communiqué Katy Sinka, responsable des infections sexuellement transmissibles à l’UKHSA.
«Bien que l’infection par le virus mpox soit bénigne pour beaucoup, elle peut être grave», a souligné Katy Sinka, rappelant que la vaccination est «un moyen efficace de se protéger contre les formes graves de la maladie».
L’identification de ce nouveau variant «correspond exactement à ce que les experts redoutaient si le virus continuait à se propager à l’échelle mondiale sans qu’aucune mesure décisive ne soit prise pour l’enrayer», a réagi Boghuma Titanji, professeure adjointe de médecine à l’université Emory, à Atlanta, aux États-Unis.
En septembre, le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé que le mpox n’était plus une urgence de santé internationale, faisant notamment valoir la baisse des décès et des cas dans plusieurs pays africains. L’urgence avait été décrétée un an plus tôt.
Le mpox a été identifié pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970. La maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains.
Le virus, longtemps endémique en Afrique centrale, a traversé les frontières en mai 2022 lorsque le clade 2 s’est propagé à travers le monde, affectant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Le chef de l’OMS avait alors pour la première fois décrété l’alerte face au virus, avant de la lever en mai 2023.
De janvier à fin juillet 2025, plus de 34 000 cas confirmés de mpox ont été signalés à l’OMS, parmi lesquels 138 décès, selon un rapport publié fin août.
