Politique

Roberge déposera un PL pour interdire l’achat de votes lors de courses à la chefferie

«Quand on a vu (...) les fameux “brownies” du PLQ, c’est sûr qu’il fallait agir».

Mis à jour

Publié

Un projet de loi contre les «Brownies» déposé demain à l'Assemblée nationale SANS FILTRE avec Alain Rayes | Le gouvernement caquiste déposera un projet de loi visant à interdire l'achat de votes lors des courses à la chefferie

Le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, déposera vendredi un projet de loi pour interdire l’achat de votes lors de courses à la chefferie.

Le mois dernier, le «Journal de Montréal» a publié des textos suggérant que des sommes d’argent, des «brownies», auraient été versées pour inciter à voter pour Pablo Rodriguez lors de la course à la chefferie libérale.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a depuis lors déclenché une enquête pour faire la lumière sur ces allégations.

Fait surprenant: Élections Québec a indiqué que «dans le contexte d’une course à la chefferie, la Loi électorale ne prévoit pas d’infraction pour interdire à quelqu’un de verser un don en échange d’un vote».

Cette pratique est donc permise, pourvu notamment que toutes les dépenses des candidats soient colligées dans un rapport remis au Directeur général des élections du Québec.

À la lumière de ces informations, c’était devenu «une évidence» qu’il fallait légiférer, a déclaré M. Roberge en mêlée de presse, jeudi.

«Quand on a vu (...) les fameux “brownies” du PLQ, c’est sûr qu’il fallait agir. On a été agiles et rapides, et je suis heureux de colmater cette brèche-là», a-t-il dit.

Son projet de loi encadrerait également les courses à la mairie et les courses à l’investiture dans les circonscriptions. À noter que la loi interdit déjà le versement d’une somme en échange d’un vote lors d’élections générales et partielles.

Jeudi, le ministre Roberge a dit s’attendre à ce que tous les partis d’opposition l’appuient dans sa démarche, de sorte que le projet de loi pourrait être adopté d’ici la fin de la session parlementaire, le 12 décembre.

«Savez-vous quoi? C’est une bonne chose. Alors, oui, qu’il soit déposé, puis oui, qu’on l’adopte», a d’ailleurs déclaré en point de presse le député libéral André Albert Morin.

«Il faut s’assurer que ça ne se reproduise plus, donc nous allons collaborer pleinement», a également fait savoir le député péquiste Alex Boissonneault.

Caroline Plante

Caroline Plante

Journaliste