La Russie a salué dimanche la nouvelle stratégie de sécurité nationale de l’administration Trump, selon les propos du porte-parole du Kremlin publiés par l’agence de presse russe TASS.
Dmitri Peskov a déclaré que le document stratégique actualisé était globalement conforme à la vision de Moscou.
«On y trouve des déclarations contre la confrontation et en faveur du dialogue et de l’établissement de bonnes relations», a-t-il affirmé, ajoutant que la Russie espère que cela conduira à «une coopération constructive accrue avec Washington sur le règlement du conflit ukrainien».
Le document publié vendredi par la Maison-Blanche indique que les États-Unis souhaitent améliorer leurs relations avec la Russie, après des années de mise à l’écart de Moscou sur la scène internationale, et que la fin de la guerre est un intérêt fondamental des États-Unis pour «rétablir la stabilité stratégique avec la Russie».
Ces déclarations du porte-parole interviennent alors que des attaques russes de missiles et de drones ainsi que des bombardements ont fait au moins quatre morts en Ukraine la nuit dernière, après la conclusion d’une troisième journée de négociations entre les responsables américains et ukrainiens visant à mettre fin à la guerre.
Un homme a été tué samedi soir lors d’une attaque de drone dans la région de Tchernihiv, au nord de l’Ukraine, ont indiqué des responsables locaux. Parallèlement, une attaque combinée de missiles et de drones contre les infrastructures de la ville de Kremenchuk, dans le centre du pays, a provoqué des coupures d’électricité et d’eau. Kremenchuk abrite l’une des plus grandes raffineries de pétrole d’Ukraine et constitue un important centre industriel.
Kyiv et ses alliés occidentaux avancent que la Russie tente de paralyser le réseau électrique ukrainien et de priver les civils d’accès au chauffage, à l’électricité et à l’eau courante pour un quatrième hiver de suite, une pratique que les autorités ukrainiennes qualifient d’«instrumentalisation» du froid.
Dimanche, trois personnes ont été tuées et dix autres ont été blessées par des bombardements menés par les troupes russes dans la région de Kharkiv.
La dernière série d’attaques est survenue alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi soir avoir eu une «conversation téléphonique substantielle» avec des responsables américains engagés dans des pourparlers avec une délégation ukrainienne en Floride.
«L’Ukraine est déterminée à continuer de travailler de bonne foi avec les États-Unis pour parvenir véritablement à la paix», a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux.
S’exprimant samedi lors du Forum national de défense Reagan, l’envoyé américain sortant en Ukraine, Keith Kellogg, a affirmé que les efforts pour mettre fin à la guerre en étaient «aux 10 derniers mètres».
Il a déclaré qu’un accord dépendait de deux questions en suspens: le territoire, «principalement le Donbass», et la centrale nucléaire de Zaporijia.
La Russie contrôle la majeure partie du Donbass, nom qu’elle donne à Donetsk et à la région voisine de Louhansk, qu’elle a annexées illégalement il y a trois ans, ainsi que deux régions du sud.
La centrale nucléaire de Zaporijia se trouve dans une zone sous contrôle russe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Moscou et n’est pas en service, mais elle a besoin d’une alimentation électrique fiable pour refroidir ses six réacteurs arrêtés et son combustible usé, afin d’éviter tout accident nucléaire catastrophique.
M. Kellogg, qui doit quitter son poste en janvier, n’était pas présent aux pourparlers en Floride.
Par ailleurs, des responsables ont annoncé que les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne participeraient lundi à une réunion avec M. Zelensky à Londres.
