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Enquête pour abus en matière de droit du travail dans le milieu du luxe italien

Dolce & Gabbana, Versace, Prada et plus encore

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Un homme portant un sac Prada passe devant un magasin Versace sur la luxueuse rue Montenapoleone à Milan, en Italie, le 2 décembre 2025. Un homme portant un sac Prada passe devant un magasin Versace sur la luxueuse rue Montenapoleone à Milan, en Italie, le 2 décembre 2025. (Luca Bruno)

Les procureurs italiens ont demandé à 13 marques de luxe de fournir des documents sur leur gouvernance, leurs contrôles internes et leurs audits dans le cadre d’une enquête sur l’exploitation présumée de travailleurs chinois chez des sous-traitants, indiquent des documents judiciaires publiés jeudi.

Selon les documents obtenus par l’Associated Press, l’enquête a mis en évidence des cas d’«exploitation intensive» de travailleurs chinois dans les ateliers des sous-traitants où les marques concernées fabriquaient certains de leurs produits.

Les 13 marques de mode n’ont pas immédiatement commenté l’affaire.

Les marques de mode visées sont: Dolce & Gabbana, Versace, Prada, Adidas Italia, Missoni, Ferragamo, Givenchy Italia, Alexander McQueen Italia, Gucci, Yves Saint Laurent Manifatture, Pinko, Coccinelle et Off-White Operating.

Les procureurs milanais utiliseront les documents demandés pour vérifier le niveau d’implication des marques dans les abus commis à l’encontre des travailleurs et les mesures qui pourraient en découler, indiquent les documents.

Cet examen s’insère dans une série d’opérations policières et d’enquêtes ayant révélé les mauvais traitements infligés aux travailleurs sous-traitants par des marques haut de gamme.

Le mois dernier, les procureurs milanais ont ouvert une enquête sur le groupe de luxe Tod’s et trois de ses dirigeants pour suspicion d’abus et d’exploitation au travail, demandant également de suspendre les publicités de l’entreprise pour six mois. Tod’s a nié toute malversation.

En avril, la police italienne a révélé que des travailleurs chinois employés par un sous-traitant non autorisé fabriquaient des sacs à main et des accessoires pour Giorgio Armani.