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Benyamin Nétanyahou annonce le passage imminent à la deuxième phase du cessez-le-feu

La deuxième phase du cessez-le-feu prévoit le déploiement d’une force internationale pour sécuriser Gaza et la formation d’un gouvernement palestinien temporaire.

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Le chancelier allemand Friedrich Merz (à gauche) se tient aux côtés de Dani Dayan, président du mémorial de Yad Vashem, dans la salle des noms du musée, à Jérusalem, le dimanche 7 décembre 2025. (John Wessels, Pool Photo via AP) Le chancelier allemand Friedrich Merz (à gauche) se tient aux côtés de Dani Dayan, président du mémorial de Yad Vashem, dans la salle des noms du musée, à Jérusalem, le dimanche 7 décembre 2025. (John Wessels/Pool Photo via AP)

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé dimanche qu’Israël et le Hamas devraient «très prochainement entrer dans la deuxième phase du cessez-le-feu», après la restitution par le Hamas de la dépouille du dernier otage détenu à Gaza.

M. Nétanyahou s’est exprimé lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Friedrich Merz, en visite à Gaza, et a souligné que cette deuxième phase, à savoir le désarmement du Hamas et la démilitarisation de Gaza, pourrait débuter dès la fin du mois.

Le Hamas n’a toujours pas restitué la dépouille de Ran Gvili, un policier de 24 ans tué lors de l’attentat perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023.

La deuxième phase du cessez-le-feu prévoit également le déploiement d’une force internationale pour sécuriser Gaza et la formation d’un gouvernement palestinien temporaire chargé de gérer les affaires courantes sous la supervision d’un conseil international dirigé par le président américain Donald Trump.

Le retour de la dépouille de M. Gvili — et la restitution par Israël de 15 corps de Palestiniens en échange — achèverait la première phase du plan de cessez-le-feu en 20 points de M. Trump.

Un groupe de familles d’otages a déclaré : «Nous ne pouvons pas passer à la phase suivante tant que Ran Gvili n’est pas rentrée chez lui.»

M. Nétanyahou a énoncé que peu de gens croyaient à la réussite de la première phase du cessez-le-feu et que la deuxième phase serait tout aussi difficile. «Comme je l’ai indiqué à la chancelière, il y a une troisième phase : la déradicalisation de Gaza, une tâche que beaucoup jugeaient impossible. Pourtant, cela a été réalisé en Allemagne, au Japon et dans les pays du Golfe. C’est également possible à Gaza, mais il faut bien sûr démanteler le Hamas», a-t-il souligné.

M. Merz a précisé que l’Allemagne, l’un des plus proches alliés d’Israël, contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase en déployant des officiers et des diplomates auprès d’un centre de coordination civilo-militaire dirigé par les États-Unis dans le sud d’Israël, et en acheminant une aide humanitaire à Gaza.

M. Merz a dit que l’Allemagne «défendra toujours l’existence et la sécurité d’Israël» après les atrocités de la Shoah. «Cela fait partie intégrante et immuable de notre relation. C’est valable aujourd’hui, demain et pour toujours.»

Le chancelier a également soutenu que l’Allemagne reste convaincue qu’une solution à deux États est la meilleure option, mais que «le gouvernement fédéral allemand maintient que la reconnaissance d’un État palestinien ne peut intervenir qu’à la fin de ce processus, et non au début».

Le plan pour Gaza élaboré par les États-Unis laisse la porte ouverte à l’indépendance palestinienne. M. Nétanyahou affirme depuis longtemps que la création d’un État palestinien profiterait au Hamas et aboutirait à terme à un État encore plus vaste, contrôlé par le Hamas, aux frontières d’Israël.

Benyamin Nétanyahou a également indiqué que, bien qu’il souhaite se rendre en Allemagne, il n’a pas prévu de visite diplomatique en raison d’un mandat d’arrêt émis l’an dernier par la Cour pénale internationale, la plus haute juridiction des Nations Unies pour les crimes de guerre, en lien avec le conflit à Gaza.