La STM et le syndicat des employés d’entretien n’arrivent pas à s’entendre sur les services essentiels à maintenir lors de la quatrième grève de ce syndicat, particulièrement en ce qui a trait aux jours fériés des 25, 26 décembre, 1er et 2 janvier, ainsi qu’en cas de tempête hivernale.
Le syndicat qui représente les 2400 employés d’entretien, de la Fédération des employé(e)s de services publics, affiliée à la CSN, a annoncé sa quatrième grève, qui doit avoir lieu du 11 décembre au 11 janvier. Elle doit prendre la forme, cette fois, d’un refus de faire des heures supplémentaires.
Le Tribunal administratif du travail a entendu quelques témoins, jeudi, pour expliquer les tâches des mécaniciens de véhicules lourds routiers, des démarreurs-gareurs et des préposés aux centres de transport ou au métro.
La Société de transport de Montréal estime notamment que la liste de services essentiels fournie par le syndicat est insuffisante en cas de tempête hivernale. La clause serait déclenchée après 5 centimètres de neige ou 25 mm de verglas, selon la liste soumise par le syndicat.
Mais la STM tient à ce que ce soit le cas lorsqu’il y a une prévision de telles précipitations, et non une constatation d’une telle accumulation de précipitations. «On ne peut pas attendre l’accumulation réelle de verglas avant d’intervenir», a mentionné l’avocate de la société de transport, Me Camille Dulude.
La question des employés d’entretien qui seront disponibles pour travailler durant les jours fériés des 25 et 26 décembre, ainsi que les 1er et 2 janvier fait également partie du litige entre les parties.
Le syndicat fait valoir que durant les jours fériés en général, c’est le service habituel de fin de semaine qui est prévu, soit un service de métro et d’autobus passablement réduit.
Et, de façon générale, le syndicat assure qu’il ne manquera pas d’autobus durant sa grève de temps supplémentaire d’un mois, qu’il y en a toujours un certain nombre qui demeurent dans les garages et que ce nombre serait suffisant pour répondre aux besoins.
Selon lui, il suffira de bien gérer le parc de véhicules et les priorités de réparations et de ravitaillement pour parvenir à livrer le service sans que les usagers soient affectés.
À l’opposé, la STM a fait valoir qu’elle est déjà aux prises avec une situation plus difficile qu’à l’habitude, puisque 220 autobus articulés, qui sont l’équivalent de 330 autobus de taille régulière, doivent être réparés à cause d’une défaillance technique.
Le même syndicat avait déjà débrayé une première fois en juin, une deuxième fois en septembre-octobre et une troisième fois en novembre. Cette dernière grève, qui devait durer 28 jours, avait toutefois été écourtée.
Par ailleurs, la deuxième entente de principe qui était intervenue, à la mi-novembre, entre la STM et le syndicat qui représente les 1300 employés administratifs et techniques, a été entérinée mercredi soir. La section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, avait fait savoir que ses membres l’avaient entérinée dans une proportion de 75 %.
La première entente de principe était intervenue aussi à la mi-novembre, avec le plus grand des syndicats de la STM, soit celui des 4500 chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro. Cela avait permis d’éviter deux autres journées de grève, les 15 et 16. Les chauffeurs, qui sont membres d’une autre section locale du SCFP, n’auront finalement débrayé qu’une journée en 38 ans, soit le 1er novembre.

