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Demandes de visa: les États-Unis accordent la priorité aux amateurs de sport

Notamment ceux qui souhaitent se rendre aux États-Unis pour assister à la Coupe du monde 2026 et aux Jeux olympiques de 2028.

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Un homme passe devant des panneaux avant le tirage au sort final de la Coupe du monde de soccer 2026 au Kennedy Center à Washington, le jeudi 4 décembre 2025. Photo AP/Chris Carlson Un homme passe devant des panneaux avant le tirage au sort final de la Coupe du monde de soccer 2026 au Kennedy Center à Washington, le jeudi 4 décembre 2025. (The Associated Press)

L’administration Trump a demandé aux ambassades et consulats américains du monde entier de traiter en priorité les demandes de visa des étrangers souhaitant se rendre aux États-Unis pour investir ou assister à la Coupe du monde 2026, aux Jeux olympiques de 2028 et à d’autres grands événements sportifs.

Parallèlement, l’administration a instauré de nouveaux critères pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés sollicitant un visa spécifique. Ces nouvelles réglementations empêcheraient l’accès aux États-Unis aux personnes qui auraient dirigé ou participé à la censure de citoyens américains sur les réseaux sociaux. Ces mesures de modération de contenu se sont récemment multipliées en Europe et ailleurs pour lutter contre les discours extrémistes.

Dans une série de télégrammes envoyés cette semaine à toutes les missions diplomatiques américaines et obtenus par l’Associated Press, le Département d’État a indiqué que les demandes de visa des hommes d’affaires envisageant des «investissements importants» aux États-Unis devraient être traitées en priorité, au même titre que celles des personnes souhaitant se rendre aux États-Unis pour assister à des événements sportifs majeurs mettant en valeur l’excellence américaine.

Priorité aux supporters étrangers

Dans le cadre d’une initiative plus large visant à contrôler l’entrée des étrangers aux États-Unis, le Département d’État a affirmé que toute personne nécessitant un visa pour entrer sur le territoire américain devrait se soumettre à un entretien et à un contrôle en personne afin d’évaluer les risques potentiels pour la sécurité nationale.

Cette situation a entraîné de longs délais d’attente dans de nombreuses ambassades et consulats pour les entretiens de demande de visas B1 et B2, malgré un renforcement des effectifs consulaires.

Le mois dernier, Donald Trump a annoncé une nouvelle initiative, baptisée «FIFA Pass», destinée aux étrangers se rendant aux États-Unis pour la Coupe du monde et leur permettant d’obtenir plus rapidement un rendez-vous pour un visa. Il les a néanmoins encouragés à déposer leur demande de visa «immédiatement».

Le secrétaire d’État Marco Rubio a expliqué que l’administration avait déployé plus de 400 agents consulaires supplémentaires à travers le monde pour répondre à la demande de visas liée à la Coupe du monde et que, dans environ 80 % des pays du globe, les voyageurs se rendant aux États-Unis peuvent obtenir un rendez-vous pour un visa dans un délai de 60 jours.

Parmi les autres catégories prioritaires figurent les diplomates étrangers, les fonctionnaires en mission officielle, les travailleurs agricoles temporaires, les travailleurs religieux, les médecins et infirmiers, ainsi que les étudiants inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur comptant moins de 15 % d’étudiants étrangers.

Un second télégramme, envoyé mardi à tous les consulats et ambassades, établit de nouveaux critères d’examen des demandes de visa H-1B. Il enjoint les diplomates à être vigilants et à rechercher toute personne ayant été ou étant susceptible d’être «responsable ou complice de la censure de citoyens américains», en ligne et ailleurs.

Ces visas permettent aux entreprises américaines d’embaucher des personnes possédant des compétences techniques difficiles à trouver aux États-Unis. Le président Donald Trump a annoncé son intention d’imposer une taxe annuelle de 100 000 $US (140 000 $CAN) à ces visas.

Le ministère des Affaires étrangères précise que toute preuve de tels agissements pourrait entraîner un refus de visa. Il définit ces informations comme incluant: «l’adoption de politiques de modération de contenu internationales incompatibles avec la liberté d’expression, le respect des exigences de modération ou de censure de contenu international émanant d’une entité étrangère et l’accès à des données privées concernant des citoyens américains dans le cadre de la modération de contenu.»

La preuve de ces éléments pourrait être obtenue à partir du CV du candidat, de son parcours professionnel, de ses profils et publications sur les réseaux sociaux, ainsi que de ses déclarations ou écrits publics, indiquait le télégramme, ajoutant que le Département d’État développait des outils pour faciliter et accélérer ces vérifications.

Matthew Lee

Matthew Lee

Journaliste