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Cela peut concerner n’importe qui, quel que soit son niveau de revenu.
C’est une idée fausse répandue: vivre d’un chèque de paie à l’autre n’arrive qu’à ceux qui ont un faible revenu. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Cela peut concerner n’importe qui, quel que soit son niveau de revenu.
«J’ai eu affaire aux deux extrémités du spectre», affirme Cindy Marques, planificatrice financière agréée chez Open Access.
Elle a observé que certains clients sont très économes, mais que leurs revenus ne leur permettent pas de couvrir leurs besoins de base. Elle a également eu des clients pour lesquels les dépenses excessives sur des articles facultatifs constituaient le problème.
«J’ai eu affaire à ce problème pour des salariés à très haut revenu dont le style de vie commençait à augmenter avec le revenu qu’ils gagnaient. Ils ne s’en rendent pas vraiment compte et réalisent qu’ils stagnent dans leurs progrès en matière d’épargne ou de remboursement de dettes parce qu’ils vivent simplement encore plus grand que leur revenu élevé», explique-t-elle.
«Il est possible d’être riche tout en étant fauché.»
La première étape pour briser le cycle de chèque de paie à chèque de paie consiste à identifier la cause profonde, ce qui signifie mettre à nu tous les chiffres pour évaluer le montant de revenu mensuel dont vous disposez et où va exactement l’argent.
Ce processus permet généralement de mettre en évidence le problème et les prochaines étapes à suivre, selon Doris Asiedu, conseillère en crédit chez Credit Canada.
Ces prochaines étapes peuvent consister à augmenter les revenus en demandant une augmentation, en changeant d’emploi, en acceptant des quarts de travail supplémentaires ou en trouvant un travail à temps partiel.
De l’autre côté du bilan, la réduction des dépenses est la voie habituelle.
Le suivi de l’utilisation de l’argent permet de découvrir ce que l’on dépense réellement par rapport à ce que l’on pense dépenser pour certains postes, explique Mme Asiedu. Cet exercice concerne moins les factures récurrentes, telles que le loyer ou l’internet, qui représentent le même montant chaque mois, que les coûts variables, tels que les réservations de covoiturage ou les repas à emporter.
Mme Asiedu indique que certains clients peuvent penser qu’ils dépensent 20 $ par semaine pour leurs repas, mais qu’en réalité, ils dépensent beaucoup plus.
Mme Marques regroupe généralement les dépenses en trois catégories: les dépenses de subsistance non négociables (logement, nourriture et transport), l’épargne et le remboursement des dettes, puis les dépenses facultatives.
Elle hésite à donner un pourcentage spécifique du revenu qui devrait être consacré à chaque catégorie, car il est différent pour chacun et est affecté par le fait que vous viviez dans une région à coût élevé ou à faible coût.
«Il s’agit davantage d’une mesure personnelle et d’une vérification instinctive de la façon dont vous vous sentez par rapport à ce que vous gagnez», précise-t-elle.
Par exemple, si la majorité de votre revenu est consacrée à la survie de base ou si vous avez l’impression de travailler uniquement pour payer vos factures, il est probable qu’il faille revoir quelque chose.
Pour convaincre ses clients de changer leurs habitudes, Mme Marques aime leur montrer les occasions qui découlent d’un changement de comportement.
Le simple fait de dire que le magasinage, par exemple, est le problème ne crée pas une grande motivation, dit-elle. C’est en voyant ce qu’ils pourraient avoir à la place s’ils modifiaient leurs habitudes financières — qu’il s’agisse d’un compte d’épargne plus important ou d’une retraite plus agréable — que la motivation naît.
«Le simple fait de dire “dépensez moins” ne crée aucun lien ni ne suscite chez le client le désir de faire quelque chose à ce sujet», affirme-t-elle.
Elle trouve que le fait d’avoir des indicateurs visuels, comme des thermomètres de type collecte de fonds qui se remplissent et se rapprochent d’un objectif, aide les gens à voir les progrès et à rendre leurs objectifs plus personnels.
Une fois que l’individu est bien dans son nouveau plan financier, l’astuce suivante est de rester sur la bonne voie.
Mme Marques suggère de disposer d’un fonds de réserve pour absorber les coûts supplémentaires qui peuvent survenir, car les besoins de dépenses peuvent changer selon la saison. Elle dit que les applications bancaires peuvent parfois aider à cela: certaines peuvent transférer automatiquement un montant sur un compte séparé, tandis que d’autres peuvent arrondir le solde de chaque transaction et mettre l’argent supplémentaire de côté pour vous.
Selon Mme Asiedu, éviter les revers ou une rechute dans le cycle de chèque de paie en chèque de paie signifie se fixer des objectifs mesurables, réalistes et atteignables: «Vous devez renoncer à quelque chose pour obtenir quelque chose.»
Si les chiffres que vous vous êtes fixés, en fonction de votre revenu, sont raisonnables, ce sera souvent un succès, ajoute-t-elle.
«Vous devez vous assurer que c’est suffisamment important pour que vous ayez envie d’aller jusqu’au bout et une fois que cela fait partie de vous… cela devient comme une seconde nature parce que vous savez maintenant que c’est le contrat, que c’est ce que je vais faire et que je vais m’y tenir au bout du compte», conclut Mme Asiedu.