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La crise du logement et le coût de la vie sont au cœur de la campagne du NPD dans LaSalle—Émard—Verdun.
Le vote par anticipation a débuté dans LaSalle—Émard—Verdun vendredi et le chef du NPD, Jagmeet Singh, s'est rendu dans la circonscription montréalaise pour tenter de «faire sortir le vote», alors que des sondages montrent qu'une lutte à trois se dessine entre le Parti libéral du Canada, le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique.
Dans la circonscription de LaSalle—Émard—Verdun, considérée comme un château fort libéral, le candidat du NPD et son équipe sont gonflés à bloc à une dizaine de jours de l'élection partielle.
«Je ressens la vibe d’une élection qu’on peut gagner, j’ai eu ce feeling là dans le passé, les gens m’arrêtent dans la rue pour me donner des tapes dans la main», a expliqué le candidat Craig Sauvé, qui est également conseiller municipal dans l’équipe de la mairesse Valérie Plante.
«Parmi les trois principaux partis, on a la plus grande armée de bénévoles, il y en a des centaines», a expliqué l'homme de 43 ans alors qu’il faisait du porte-à-porte avec son chef Jagmeet Singh en compagnie de plusieurs militants.
En passant devant l’école primaire Lévis-Sauvé, une femme qui a reconnu le candidat l’a interpellé par son prénom.
«Je sais que vous êtes occupé, mais on voudrait vous inviter dans notre classe», a lancé l’enseignante, un peu essoufflée.
«J’étais en train de parler des élections partielles à mes élèves, alors quand je vous ai vu passer devant la fenêtre, je suis partie à courir», a expliqué Céline-Audrey Beauregard, qui a précisé qu'une autre enseignante surveillait ses élèves.
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Après un échange cordial, les politiciens ont refusé l’offre de l’enseignante de sixième année, trop occupés à cogner aux portes des sympathisants du NPD, afin de «faire sortir le vote», en cette journée de vote par anticipation.
Un peu plus tôt, des dizaines de journalistes attendaient le chef du NPD devant le métro Verdun.
«Les gens aiment Craig» et «quand on fait du porte-à-porte, il y a toujours quelqu’un qui dit merci de m’avoir aidé avec telle chose ou alors d’avoir réglé ce problème», a notamment répondu M. Singh lorsqu’un journaliste lui a demandé pourquoi il croyait avoir une chance de remporter cette élection partielle.
«Les libéraux vous ont abandonnés, les gens ont de la difficulté à payer l’épicerie et ils ont de la misère à payer le loyer» et le «NPD va ramener l’espoir», a lancé le chef néo-démocrate.
La crise du logement et le coût de la vie sont au cœur de la campagne du NPD dans LaSalle—Émard—Verdun.
L’accès au logement est aussi la priorité pour George, rencontré à la sortie d’un bureau de vote par anticipation.
Selon ce citoyen qui se décrit comme «une personne âgée qui cherche un logement» et qui préfère ne pas indiquer pour qui il a voté, «tous les partis ont bien parlé de cet enjeu pendant la campagne».
À l’opposé, Paola Castro, qui a également voté par anticipation, n’hésite pas à révéler pour qui elle a voté, mais elle préfère garder pour elle les raisons qui l’ont incitée à faire ce choix.
«Je ne veux pas aller dans les détails, car des fois on se fait juger à cause de nos idées, mais j’ai choisi en fonction de mes principes et je vais voter pour Pierre Poilievre», a indiqué la femme après s’être plainte de l’attente à l’intérieur du bureau de scrutin.
Diane Kipling, pour sa part, a décidé de faire son devoir de citoyenne par anticipation pour aider l'équipe de bénévoles du NPD, dont fait partie sa conjointe.
«Ça aide le parti à savoir qui a voté dans la circonscription, alors c’est moins de travail pour eux quand vient le temps de faire sortir le vote la journée des élections», a expliqué la femme.
Élections Canada transmettra aux partis politiques dans les prochains jours la liste des électeurs qui ont voté par anticipation. Les partis peuvent donc savoir qui, parmi leurs sympathisants, se sont rendus aux urnes avant le jour de l’élection, et qui ne l'a pas fait.
«Ça permet de savoir qui appeler le jour de l'élection pour faire sortir le vote», a résumé Diane Kipling, qui a déjà milité pour des formations politiques.
En après-midi, pendant que le candidat du NPD Craig Sauvé courtisait le vote des hommes qui se rendaient faire la prière à la mosquée située devant le métro Verdun, un autre candidat portant le nom Sauvé, Louis-Philippe, faisait du porte-à-porte, une station plus loin, à Jolicoeur.
«Ma candidature est basée sur la conviction que je peux l'emporter, et je vais l'emporter, en tout cas, ça sent bon», a répondu le candidat du Bloc québécois, lorsque La Presse Canadienne l'a questionné sur ses chances de gagner.
Selon cet adjoint parlementaire et conseiller parlementaire du Bloc québécois, les enjeux différent, dépendamment du quartier où on se trouve, dans cette circonscription créée en 2013 lors du redécoupage de la carte électorale.
«Il y a des endroits plus favorisés, d'autres qui sont défavorisés. À Ville-Émard, on me parle beaucoup de sécurité publique, tandis qu'à Verdun, on va me parler d'environnement, de changement climatique, de logement, car la crise du logement y sévit de façon particulièrement aiguë.»
Louis-Philippe Sauvé faisait campagne avec son chef jeudi et plusieurs bloquistes comptent l'aider sur le terrain mercredi prochain.
Le Bloc n'est pas le seul parti à envoyer une délégation dans cette circonscription qui attirera tous les regards le jour de l'élection, le 16 septembre.
Les libéraux ont sorti l’artillerie lourde ces derniers jours. Des photos publiées sur le réseau social X par des politiciens montrent que les ministres Marie-Claude Bibeau, François-Philippe Champagne, Steven Guilbeault, Mélanie Joly, Pablo Rodriguez, Pascale Saint-Onge, Marc Miller et d'autres députés sont venus de partout à travers la province pour faire campagne avec la candidate Laura Palestini.
L’élection partielle marquera le prochain test majeur pour les libéraux après leur défaite surprise face aux conservateurs dans Toronto-St. Paul’s il y a quelques mois.
Vendredi, La Presse Canadienne a croisé par hasard la candidate libérale, qui attendait au feu rouge, dans son véhicule, en face du métro Verdun.
Laura Palestini n’a pas voulu indiquer à La Presse Canadienne où elle faisait campagne en ce jour de vote par anticipation.
Son équipe n’a pas non plus répondu aux demandes de l’agence de presse pour faire du porte à porte avec la candidate.
Les conservateurs, pour leur part, ont jeté leur dévolu sur un entrepreneur du nom de Louis Ialenti.
Comme les libéraux, le parti de Pierre Poilievre n'a pas répondu aux demandes de La Presse Canadienne qui souhaitait rencontrer le candidat sur le terrain.
L’élection partielle fait suite à la démission de l’ancien député libéral et ministre David Lametti, qui occupait ce poste depuis 2015.