Crise du logement, coût de la vie, inflation, transport, etc. Quel revenu faut-il en 2025 pour permettre à un Québécois de sortir de la pauvreté?
Chose certaine, y arriver «continue de coûter plus cher» que l’an dernier, selon l’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), publiée mercredi.
Calculant le «salaire viable» net après impôts et le taux horaire nécessaire pour réellement sortir de la pauvreté à Montréal et à Québec depuis 2015, l’IRIS a dévoilé mercredi ses nouvelles données pour la plupart des grandes villes de la province.
L’IRIS dit se baser sur plusieurs facteurs comprenant les besoins essentiels (Logement, transport, soins de santé, alimentation, etc.) afin d’y arriver à ces chiffres.
Selon l’IRIS, Sept-Îles, sur la Côte-Nord, est la ville au Québec où le coût total pour vivre une année au revenu viable est le plus élevé pour un ménage composé d’une seule personne (43 609 $), tandis que Trois-Rivières, en Mauricie, est la grande ville de la province la plus abordable (30 738$).
Voici le revenu viable en 2025 en fonction des différentes villes au Québec:
- Montréal (38 479$)
- Québec (35 395$)
- Gatineau (38 146$)
- Sherbrooke (33 878$)
- Saguenay (32 077$)
- Trois-Rivières (30 738$)
- Sept-Îles (43 609$)
Le coût de la vie varie pour un ménage monoparental ou composé de deux adultes avec des enfants en CPE:


Le revenu viable a augmenté en moyenne de 2,4% pour une personne seule par rapport à 2024. À l’exception de Sept-Îles, la majorité des villes ont connu une augmentation, mais «à un rythme plus lent que l’inflation», constate l’IRIS.
La ville de Gatineau fait toutefois office d’exception, où «l’augmentation du revenu viable pour ce type de ménage est plus de six fois celle de l’inflation» en raison du logement, indique-t-on.

On démontre toutefois que les loyers, «qui augmentent encore à un rythme plus élevé que l’inflation», sont les principaux responsables de ces données.
Alors que l’exercice annuel de l’IRIS souffle ses dix bougies, la nouvelle étude a également analysé l’évolution des données entre 2015 et aujourd’hui.

On montre que les chiffres actuels sont loin de la hausse drastique de 2023-2024. Lors de cette période, Montréal avait connu une hausse de 14,8%, tandis que la métropole se contente d’une augmentation de 2,1% en 2024-2025. Or, en 2015, on déclarait une augmentation de 1,4% et une baisse de 1% en 2016-2017.
À la suite de la publication de cette étude, la chercheuse Eve-Lyne Couturier avait déploré que le salaire minimum est insuffisant pour atteindre le revenu viable, alors que le salaire minimum augmentera de 0,35 $ à 16,10 $, jeudi.



