Le président russe, Vladimir Poutine, s'est rendu dans la région de Koursk pour la première fois depuis que Moscou a affirmé avoir chassé les forces ukrainiennes de la zone, le mois dernier.
Le Kremlin a confirmé mercredi que M. Poutine s'était rendu mardi dans cette région située en Russie, près de la frontière avec l'Ukraine.
Les forces ukrainiennes ont mené une incursion surprise à Koursk en août 2024, remportant l'une de leurs plus grandes victoires sur le champ de bataille depuis le début de la guerre, en février 2022.
Cette incursion était la première occupation du territoire russe par un envahisseur depuis la Seconde Guerre mondiale et a porté un coup humiliant au Kremlin.
Depuis la fin de l'année 2023, la Russie a largement dominé les combats, à l'exception de ce qui s'est passé à Koursk.
L'Ukraine, les États-Unis et la Corée du Sud ont signalé que la Corée du Nord avait envoyé jusqu'à 12 000 soldats pour aider l'armée russe à reprendre le contrôle de Koursk.
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Le 26 avril, le Kremlin a annoncé que ses forces avaient repoussé l'armée ukrainienne de la région. Les responsables de Kyiv ont nié cette affirmation.
La visite surprise de M. Poutine semblait être une tentative de montrer que la Russie contrôle le conflit, même si son invasion à grande échelle de son voisin a été longue et coûteuse.
Dans une vidéo diffusée par les médias d'État russes, on pouvait voir M. Poutine à la centrale nucléaire Koursk-2, encore en construction. Il y a rencontré à huis clos des volontaires sélectionnés.
Beaucoup de ces volontaires portaient des vêtements arborant le drapeau russe et les lettres latines «Z» et «V», symboles de l'invasion russe en Ukraine.
«Ce que vous faites actuellement dans cette situation difficile pour cette région, pour ce pays, restera gravé dans votre mémoire comme l'expérience la plus marquante de votre vie», a soutenu M. Poutine en buvant du thé avec les volontaires.
Pari risqué
L'offensive surprise de l'Ukraine à Koursk et sa capacité à y tenir ses positions ont constitué un exploit logistique, mené dans le plus grand secret, qui a contré des mois de nouvelles sombres provenant du front.
La stratégie de Kyiv visait à montrer que la Russie avait des faiblesses et que la guerre n'était pas perdue. Elle cherchait également à détourner l'attention des forces russes de leur offensive dans la région de Donetsk, en Ukraine.
Cette initiative était risquée. Les analystes ont souligné qu'elle pourrait se retourner contre l'Ukraine et ouvrir la voie à une avancée russe en Ukraine en étirant davantage les forces ukrainiennes, déjà en sous-effectif sur une ligne de front d'environ 1000 kilomètres.
L'incursion n'a pas changé de manière significative la dynamique de la guerre.
M. Poutine s'était rendu pour la dernière fois dans la région de Koursk en mars, alors que les troupes ukrainiennes contrôlaient encore certaines parties de la zone. Il s'était rendu au quartier général militaire de la région, où il avait été filmé en compagnie de généraux.
Les combats continuent
Sur le champ de bataille, le ministère russe de la Défense a rapporté que ses défenses aériennes avaient abattu 159 drones ukrainiens à travers le pays pendant la nuit de mardi à mercredi.
En Ukraine, les attaques de drones russes ont tué deux personnes et en ont blessé cinq autres dans la région de Soumy, dans le nord du pays, selon les autorités régionales.
Dans la région de Kyiv, quatre membres d'une famille ont été blessés lorsque des débris d'un drone abattu sont tombés sur leur maison, selon l'administration régionale.
La Russie a lancé 76 drones Shahed et leurres pendant la nuit sur l'Ukraine, a fait savoir l'armée de l'air ukrainienne.