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Les troupes russes ont attaqué la capitale ukrainienne, vendredi. Des coups de feu et des explosions se sont approchés de plus en plus près du quartier gouvernemental.
Les troupes russes ont attaqué la capitale ukrainienne, vendredi. Des coups de feu et des explosions se sont approchés de plus en plus près du quartier gouvernemental.
L’invasion d’un pays démocratique alimente les craintes d’une guerre plus large en Europe. Elle a déclenché des efforts mondiaux pour stopper la Russie.
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Avec des bilans faisant état de centaines de victimes, y compris des bombes qui ont traversé un immeuble d’appartements à Kiev, et des ponts et des écoles détruits, il y avait également des signes croissants que la Russie de Vladimir Poutine pourrait chercher à renverser le gouvernement ukrainien, élu démocratiquement. Il s’agirait alors de son effort le plus audacieux à ce jour pour redessiner la carte du monde et ramener l’influence de Moscou à l’époque de la guerre froide.
Des personnes fuyant le conflit en Ukraine arrivent à la gare de Przemysl, en Pologne, le vendredi 25 février 2022. | Crédit photo - Petr David Josek pour l'Associated Press
Le président américain Joe Biden et ses homologues de l’OTAN, dont Justin Trudeau, ont convenu vendredi, lors d’une réunion urgente, d’envoyer des éléments de la force de réponse de l’alliance militaire pour aider à protéger ses pays membres dans l’est de l’Europe. L’OTAN n’a pas précisé combien de soldats seraient déployés.
Un soldat ukrainien est blessé à la suite de tir croisé à Kiev, en Ukraine, le vendredi 25 février 2022. | Crédit photo : Emilio Morenatti Pour l'Associated Press
Dans le chaos de la guerre, on ne savait pas quelle région de l’Ukraine restait sous contrôle ukrainien, vendredi. Le Kremlin a accepté l’offre de Kiev de tenir des pourparlers, mais cela semblait être un effort pour obtenir des concessions du président ukrainien assiégé, bien plus qu’un geste de Moscou vers une solution diplomatique.
Des soldats ukrainiens prennent position sur un pont à Kiev, en Ukraine, le vendredi 25 février 2022. | Crédit photo : Emilio Morenatti Pour l'Associated Press
Les États-Unis et d’autres puissances mondiales ont imposé des sanctions de plus en plus sévères à la Russie, alors que l’invasion se répercutait sur les économies et les approvisionnements énergétiques mondiaux, menaçant de frapper davantage les ménages à faible revenu.
Des responsables des Nations unies ont aussi déclaré que des millions de personnes pourraient fuir l’Ukraine.
Un manifestant tient une banderole représentant le président russe Vladimir Poutine lors d'une manifestation devant l'ambassade de Russie à Madrid, Espagne, le jeudi 24 février 2022. | Crédit photo - Manu Fernandez pour l'Associated Press
Les ligues sportives ont décidé de punir la Russie sur les terrains internationaux.
Les dégâts suite à une attaque à la roquette dans la ville de Kiev, en Ukraine, le vendredi 25 février 2022 | Crédit photo - Emilio Morenatti Pour l'Associated Press
Au deuxième jour de l’invasion russe, la plus grande guerre terrestre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale s’est concentrée sur la capitale ukrainienne, où les journalistes de l’Associated Press ont entendu des explosions avant l’aube. Des coups de feu ont été signalés dans plusieurs régions.
L’armée russe a déclaré qu’elle s’était emparée d’un aéroport stratégique en banlieue de Kiev, lui permettant de constituer rapidement des forces pour prendre la capitale. L’armée de Poutine a affirmé avoir déjà coupé la ville de l’ouest, la direction prise par beaucoup de ceux qui ont échappé à l’invasion, vers la frontière polonaise.
Un policier ukrainien portant un fusil d’assaut dans la région de Donetsk. | Crédit photo - Vadim Ghirda pour l'Associated Press
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir bloqué les villes de Soumy et Konotop et que l’offensive avait emporté des dizaines de ressources militaires ukrainiennes. La déclaration n’a pas pu être confirmée de manière indépendante.
Des coups de feu intenses ont éclaté sur un pont traversant le fleuve Dniepr séparant l’est et l’ouest de Kiev, avec environ 200 militaires ukrainiens prenant des positions défensives et s’abritant derrière leurs véhicules blindés et sous le pont. Un autre pont clé menant à la capitale a été soufflé, avec de la fumée qui s’en dégageait.
Les responsables ukrainiens ont fait état d’au moins 137 morts de leur côté et en ont réclamé des centaines du côté russe. Les autorités russes n’ont publié aucun bilan et il n’a pas été possible de vérifier ces chiffres.
Les responsables de l’ONU ont signalé 25 morts parmi les civils, principalement à la suite de bombardements et de frappes aériennes. Ils ont déclaré que 100 000 personnes auraient quitté leur domicile, estimant que jusqu’à 4 millions de personnes pourraient fuir si les combats s’intensifiaient.
«Lorsque des bombes tombent sur Kiev, cela se produit en Europe, pas seulement en Ukraine», a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, plaidant pour une aide occidentale. «Quand les missiles tuent notre peuple, ils tuent tous les Européens.»
Un responsable américain de la défense a déclaré qu’un assaut amphibie russe était en cours vendredi et que des milliers de soldats de l’infanterie navale russe débarquaient de la mer d’Azov, à l’ouest de Marioupol.
Des soldats ukrainiens prennent position sous un pont lors d'un passage à niveau à l'intérieur de la ville de Kiev, en Ukraine | Crédit photo | Emilio Morenatti pour l'Associated Press
Le responsable a déclaré que les défenses aériennes ukrainiennes ont été touchées, mais fonctionnaient toujours, et qu’environ un tiers de la puissance de combat que la Russie avait massée autour de l’Ukraine se trouvait maintenant dans le pays. Au total, le responsable a estimé que la Russie avait tiré plus de 200 missiles sur l’Ukraine, certains touchant des zones résidentielles.
Un haut responsable du renseignement américain ayant une connaissance directe des évaluations actuelles du renseignement a déclaré à l’AP que les blindés russes se trouvaient à 50 km au nord et à l’ouest de Kiev.
Le président Zelensky a proposé de négocier sur une demande clé de M. Poutine : que l’Ukraine se déclare neutre et abandonne son ambition de rejoindre un jour l’OTAN. Le Kremlin s’est d’abord dit prêt à envoyer une délégation en Biélorussie, puis a fait marche arrière, affirmant qu’il préférait se réunir à Varsovie. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a suggéré qu’il était trop tard, affirmant que M. Zelensky aurait dû accepter des pourparlers plus tôt.
Un reportage de Yuras Karmanau, Jim Heintz, Vladimir Isachenkov et Dasha Litvinova de l'Associated Press