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Ils sont de plus en plus nombreux...
Les habitants de Rawdon, dans Lanaudière, ont remarqué un nombre croissant d'escargots envahissants dans les plans d'eau de la région et autour de ceux-ci.
Il s'agit de vivipares chinoises (Cipangopaludina chinensis) qui se reproduisent à une vitesse alarmante dans les rivières, les ruisseaux et les lacs d'eau douce.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Je peux voir les escargots ici parce que le fond est sablonneux», a lancé Michael McArdle, un habitant de Rawdon, depuis les rives du pittoresque lac Brennan. «Chaque escargot peut apparemment avoir plus de 150 petits.»
McArdle et Karina Rosenberg sont autorisés à ramasser les escargots parce qu'ils ont un permis.
«Il s'agit essentiellement de passer au crible la boue au fond de l'eau pour les ramasser, et on ne reçoit pas de médaille pour ce genre de travail, c'est certain», a expliqué Karina Rosenberg.
Selon le duo, les escargots provoquent un déséquilibre dans l'écosystème et les habitants doivent faire attention à ne pas marcher dessus.
«Les tortues, que nous avons toujours eues, sont maintenant incroyablement abondantes, parce que je les ai vues. Elles mangent les escargots», affirme M. McArdle. «Les ratons laveurs et les loutres aiment aussi les manger et, au printemps, nous devons littéralement pelleter les coquilles vides de notre plage parce qu'elles viennent les manger.»
La municipalité est bien consciente du problème et a demandé à un organisme local de se charger des escargots.
«Nous allons vivre avec ces escargots», a déploré le maire de Rawdon, Raymond Rougeau. «Il est presque impossible de les éradiquer, mais nous pouvons en contrôler la population.»
Les escargots ne sont toutefois pas présents dans un seul lac. Le Québec affirme qu'ils sont présents dans plusieurs régions de la province.
M. Rougeau soutient que la vivipare chinoise vit dans plusieurs lacs de sa communauté.
«Juste en face du lac, de l'autre côté, vous voyez, il y a une plage. J'ai entendu dire qu'ils ont ramassé plus de 2000 escargots en quelques jours», a souligné M. Rougeau.
Tina Schmeller possède un chalet au bord de l'eau et affirme que l'année 2024 a été particulièrement mauvaise.
«On ne peut pas faire quelques mètres sans en voir. Les coquilles sont très épaisses. Elles peuvent vous couper», a-t-elle lancé.
Peu importe le nombre de coquilles ramassées, il semble qu'elles reviennent tout de suite.
«On ne peut pas aller dans l'eau sans en ramasser des centaines», a ajouté Mme Rosenberg. C'est ce que fait une espèce envahissante. Elle déplace les espèces indigènes. Elle perturbe tout l'équilibre, tout l'écosystème délicat, en particulier dans un petit lac comme celui-ci.»
Le maire affirme que d'autres opérations de nettoyage auront lieu, mais la communauté sait qu'elle mène un combat difficile.
Les habitants espèrent simplement qu'avec suffisamment d'organisation et d'efforts, ils pourront tenir le problème en échec.