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«Il m’est peut-être arrivé d’être mal habile, mais si j’ai blessé qui que ce soit, je suis désolée et c’était complètement involontaire».
Marie-Eve Proulx, députée caquiste de Côte-du-Sud, retire sa candidature en vue des élections et met du même coup un terme à sa carrière politique. L'ex-ministre fait l'objet d'une plainte pour harcèlement psychologique de la part d'au moins une ancienne employée de son bureau.
Mme Proulx a tenu une conférence de presse à l'hôtel L'Oiselière à Montmagny, lundi, pour «donner [sa] version des faits». L’ex-ministre a profité de l’occasion pour présenter les rapports des deux enquêtes concernant les plaintes de harcèlement psychologique qui seraient non fondées.
«Il m’est peut-être arrivé d’être mal habile, mais si j’ai blessé qui que ce soit, je suis désolée et c’était complètement involontaire», a-t-elle déclaré.
Durant ces enquêtes, Mme Proulx ne pouvait rien dévoiler aux médias en raison d’une clause de confidentialité signée avec l’enquêteur.
Cependant, d’anciens employés seraient insatisfaits des conclusions de ces rapports produits par un enquêteur indépendant de l’Assemblée nationale. Mme Proulx envisage d’avoir recours aux tribunaux pour atteinte à sa réputation.
«Malgré les difficultés que j’ai eues, malgré la douleur que ç’a occasionnée, j’ai choisi de rester parce que j’avais des convictions. J’avais à cœur l’avenir et le développement du Québec», ajoute-t-elle.
L’ex-ministre a également entrepris des démarches personnelles, notamment avec un psychologue. Elle dit avoir pris la décision de ne pas prendre part à la course électorale pour ne pas devenir une «distraction», mais assure qu’aucune pression n’est venue de son parti. De plus, elle dit le faire pour se protéger personnellement.
«Toutes ces histoires commencent à miner mes convictions et mon moral», a conclu Mme Proulx.
Une ex-attachée politique de Mme Proulx a porté plainte au Tribunal administratif du travail (TAT). Les faits reprochés seraient survenus après que la députée a démissionné de son poste de ministre à la suite de plusieurs allégations de harcèlement.
Il s'agit de la deuxième fois que l'ex-ministre fait l'objet d'une plainte au TAT. Le dossier s'est conclu par une entente à l'amiable en août 2021 qui est demeurée confidentielle.
La députée a pourtant reçu récemment le vote de confiance de son chef, François Legault.
«C'est la parole d'un contre la parole de l'autre. Moi, je fais confiance à Marie-Eve Proulx qui n'a pas eu de problèmes avec cette personne-là. Maintenant, on va attendre la décision du tribunal», a dit M. Legault un peu plus tôt ce mois-ci, mentionnant avoir une tolérance zéro à l'égard du harcèlement.
Plusieurs des adversaires de Mme Proulx réclamaient toutefois le retrait de la candidature en raison des allégations d'harcèlement.
Marie-Eve Proulx sollicitait un second mandat sous la bannière de la CAQ. En 2018, elle avait été élue avec près de 54% des voix.