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Un homme de 52 ans de Sherbrooke fait face à la justice ces jours-ci sous de multiples chefs d'accusation dans un contexte de violence conjugale. Karim Echarfaoui est entre autres accusé d'agression sexuelle armée, de voies de fait, de menaces, d'extorsion et de séquestration.
La victime au dossier a déjà témoigné, en 2022, et c'était au tour de l'accusé de témoigner ce mercredi.
Fait plutôt inusité: dans le but de manipuler son ex-conjointe, Echarfaoui s'était inventé une double vie dans laquelle il faisait croire qu'il participait à une mission comme militaire en Irak, alors qu'il se trouvait plutôt à Val-d'Or.
La Couronne a d'ailleurs posé de nombreuses questions sur ce stratagème, plus tôt ce matin.
«Il envoyait des enregistrements, par exemple, où il faisait semblant d'être sur un champ de bataille […] Les questions qui sont posées en contre-interrogatoire, c'est surtout pour démontrer que monsieur n'est pas transparent avec la cour, qu'il cache des grands pans de la vérité. Pour montrer que monsieur a manipulé madame pendant la relation», avoue le procureur, Me François Houle.
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Dans le cadre de l'agression sexuelle armée, le procureur de la Couronne au dossier a aussi expliqué qu'un vibrateur avait été utilisé, et que l'objet pouvait constituer une arme dans certaines circonstances.
«Ça va être considéré comme une arme si elle cause des blessures corporelles, que ce soit physique ou psychologique et que c'était prévisible de croire que des blessures pouvaient être causées», a-t-il précisé.
Dans sa version des faits présentée ce matin, l'accusé a toutefois estimé que toutes les relations sexuelles avec son ex-conjointe étaient consentantes.
«Si madame avait manifesté ne pas vouloir de relation sexuelle, je ne l'aurais jamais touchée. Je ne serais pas ici», a-t-il notamment exprimé à la juge Hélène Fabi.
Dans le dossier d'extorsion, la Couronne détient des enregistrements où Echarfaoui menace son ex-conjointe de publier des photos intimes sur différents réseaux sociaux et de les partager à sa famille, si elle ne lui donnait pas accès à son téléphone cellulaire.
L'accusé a admis au début du procès sa culpabilité sur les chefs d'extorsion et de menaces, mais les autres chefs sont contestés.
«C'est un procès qui s'est échelonné sur plusieurs mois. On est à la fin du procès. On est rendus à la preuve de la défense», note Me Houle, qui a expliqué qu'une absence de la juge en charge du dossier avait entraîné ces délais anormaux pour les audiences, qui ont débuté à l'été 2022.
Le début des plaidoiries est prévu jeudi.
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