Le quotidien La Presse a annoncé lundi sa décision d’intenter une poursuite envers l’entreprise OpenAI, entité derrière ChatGPT, pour violation de droit d’auteur.
Cette procédure a été déposée devant la Cour supérieure du Québec.
Dans un communiqué de presse, le média affirme vouloir «obtenir reconnaissance et compensation pour l’utilisation de milliers d’articles de La Presse dans l’entraînement du modèle d’IA d’OpenAI, sans consentement ni rémunération».
«Le droit d'auteur est la pierre angulaire qui permet à nos journalistes et à notre organisation à but non lucratif de financer un journalisme rigoureux et essentiel à la démocratie», a indiqué Patrick Bourbeau, vice-président aux affaires juridiques de l’organisation.
M. Bourbeau souligne également que La Presse investit des sommes «importantes» dans la production et la diffusion de contenus journalistiques.
Selon le quotidien, le succès commercial de ChatGPT «repose sur des actes de contrefaçon répétés, sans considération pour les droits de propriété intellectuelle de La Presse». On affirme également qu’OpenAI profite du contenu journalistique sans assumer les coûts de celui-ci.
«Notre action est un signal clair: l’accès gratuit à l’information ne justifie pas le pillage de nos contenus à des fins commerciales. Nous considérons l'information de qualité comme un bien public, pour le public. Nous agissons aujourd'hui de façon proactive pour protéger la valeur de nos contenus, sans attendre un cadre réglementaire», conclut la missive de Patrick Bourbeau.
Cette poursuite survient alors que d’autres entreprises médiatiques ont intenté une procédure similaire envers OpenAI en novembre 2024 devant la Cour supérieure de justice de l’Ontario. Ces entreprises sont: CBC/Radio-Canada, le Globe and Mail, Torstar, Postmedia ainsi que La Presse canadienne. Par ailleurs dans ce dossier, la cour a accepté le 7 novembre dernier d’entendre la cause alors qu’OpenAI affirmait qu’elle n’avait pas compétence sur elle.

