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Vincent veut voir Mesar être plus intense, mais pas au point de se battre

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a689f9b2a6b5c36446eaa7632ae9ecc7b78836e506a0d1ca7b799e2200e66d45.jpg ARCHIVES - L'attaquant du Canadien de Montréal Filip Mesar (48) en action durant un match préparatoire de la LNH, le mercredi 27 septembre 2023, à Montréal. (LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi, archives)

L'entraîneur-chef du Rocket de Laval, Pascal Vincent, a figé quand un journaliste lui a raconté que l'espoir du Canadien de Montréal Filip Mesar lui avait confié qu'il avait comme objectif de se battre au moins une fois au cours de la prochaine saison.

«Il a dit ça? Mesar?», a rétorqué Vincent, vendredi, dans le cadre du camp des recrues du Tricolore.

Après tout, Mesar est reconnu surtout pour ses habiletés offensives. Il possède aussi un gabarit de 5 pieds 10 pouces et 182 livres.

Quand on lui a expliqué que Mesar avait mentionné que le club lui avait demandé de jouer avec plus d'intensité et que c'était une façon pour lui d'y arriver, Vincent a relativisé un peu les choses.

«Je peux comprendre ça et si ça se produit et qu'il est prêt à le faire, c'est correct. Mais nous ne demandons jamais ça à un joueur, a souligné Vincent. Si c'est ça qu'il a compris quand nous avons parlé de jouer avec intensité...

«Il doit faire des choses qu'il n'a pas l'habitude de faire. Mais je pense que je vais devoir avoir une conversation avec lui!», a-t-il ajouté avec un sourire en coin.

Mesar avait déjà fait les manchettes plus tôt cette semaine en disant qu'il avait visionné beaucoup de séquences de Brad Marchand et qu'il espérait s'inspirer du jeu de la peste des Panthers de la Floride. 

Sans nécessairement se rendre à jeter les gants, c'est surtout de la hargne du double champion de la coupe Stanley que le Slovaque âgé de 21 ans peut s'inspirer. Il doit réussir à se démarquer autour du filet et être moins craintif lorsque le jeu devient plus physique.

Quand il est sur le banc du Rocket, Mesar peut aussi s'inspirer d'un joueur comme Florian Xhekaj.

«Il joue avec beaucoup de cran et c'est ce que je dois ajouter à mon jeu pour devenir un joueur complet et un jour atteindre la LNH, a dit Mesar. J'ai les habiletés, le sens du jeu, etc. Mais je dois être plus intense, ne pas avoir peur d'aller dans la circulation.»

Quand il parle de Mesar, Vincent rappelle toujours qu'il a été affecté par des blessures la saison dernière. Il mentionne aussi que Mesar avait commencé la campagne sur les chapeaux de roue, avec une récolte d'un but et quatre aides en cinq matchs avant de tomber au combat.

Mesar a finalement conclu la campagne avec quatre buts et 14 aides à sa fiche, en 42 matchs. Il a été limité à une seule rencontre durant les séries, étant laissé de côté par son entraîneur.

Vincent demeure optimiste pour l'avenir de Mesar et croit qu'il sera plus à l'aise avec son environnement à sa deuxième saison complète dans les rangs professionnels.

«L'aspect de confort, de savoir dans quoi on s'embarque, c'est plus important que l'on pense», a dit Vincent.

Trois ans après avoir été choisi par le Canadien en première ronde du repêchage, 26e au total, Mesar a vu d'autres espoirs se greffer à l'organisation et le devancer dans l'organigramme de l'équipe. Malgré tout, il ne croit pas être déjà rendu à la croisée des chemins.

«Je ne me mets pas ce genre de pression sur les épaules, a-t-il insisté. Je me concentre sur moi-même, sur chaque entraînement, chaque match. Et ma priorité est de rester en santé.

«Je sais que les attentes envers moi sont élevées, mais j'ai aussi de grosses attentes envers moi-même, a ajouté Mesar. Je crois pouvoir en faire plus sur la glace.»

Et Mesar semble vraiment être prêt à tout pour le prouver, quitte à se battre durant un match.

Alexis Bélanger-Champagne

Alexis Bélanger-Champagne

Journaliste