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Une infirmière a dû travailler pendant 24 heures dans les derniers jours à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska de Victoriaville.
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Elle savait initialement qu'elle serait requise pendant 16 heures consécutives en raison des heures supplémentaires obligatoires. Toutefois, l'infirmière a finalement dû rester durant 8 heures supplémentaires en raison d'absences de dernières minutes et du manque de personnel.
Cette situation provoque une onde de choc dans le personnel depuis le début de la semaine alors que plusieurs craignent devoir faire la même chose.
Selon Nathalie Perron, la présidente du syndicat des professionnels en soins de la Mauricie/Centre-du-Québec, il s'agit d'une situation inacceptable, mais d'un cas isolé.
Madame Perron explique qu'il n'en demeure pas moins que dans de telles situations la santé et la sécurité de l'employée sont à risques, mais également la santé et la sécurité du patient.
« Lorsqu’une infirmière ne peut pas faire des heures supplémentaires, il faut qu'elle soit capable d'en informer son gestionnaire », souligne Mme Perron.
« Les gens ont aussi une route à faire en terminant de travailler (…). Au niveau des patients, nous n’avons pas la même vigilance lorsque ça fait 20 heures en ligne que l’on travaille.»
Mme Perron ajoute qu’elle est d’avis que les employés ont aussi une démarche à faire : « Il faut s'assurer de donner un temps à l'employeur de dire: ''écoute, je ne suis pas capable de rester, je vais te donner une heure pour faire des téléphones''. Il y a quand même une gestionnaire qui s'occupe de cet étage-là, a-t-elle été interpelée? Je pense que quand on met à risque la santé et sécurité des patients toutes les mesures doivent être prises.»
Du côté de la direction de l'Hôtel-Dieu, on affirme qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle et isolée. Guillaume Cliche, agent d'information du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec, explique que ce n'est pas du tout souhaitable et ni dans les pratiques courantes qu'un membre du personnel travaille pendant une période de 24 heures.
M. Cliche précise que c'est devant « des absences de dernière minute et différentes circonstances particulières et exceptionnelles» que la femme est «malheureusement demeurée sur l'unité afin d'assurer un soutien au besoin à l'équipe traitante, et ce, dans un objectif de maintenir une offre de service sécuritaire. »
Lorsque ce n'est pas possible de remplacer les absences, la direction dit évaluer l'ensemble des possibilités pour optimiser les ressources.
Selon Monsieur Cliche, le centre hospitalier va tout d'abord privilégier le volontariat pour offrir du temps supplémentaire, pour ensuite procéder à la réorganisation des tâches. Si la santé et la sécurité des patients sont compromises, «nous nous voyons dans l'obligation d'avoir recours au TSO (temps supplémentaire obligatoire).»
L'infirmière concernée a été rencontrée par la direction qui a souligné son soutien exceptionnel.