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Les régions voisines de Montréal connaîtront au cours des vingt prochaines années les plus forts taux de croissance populationnelle au Québec.
Les régions voisines de Montréal devraient connaître au cours des vingt prochaines années les plus fortes croissance populationnelle au Québec, selon de nouvelles données mises à jour par l’Institut de la statistique (ISQ).
Ainsi, d’ici 2041, les Laurentides, Lanaudière et la Montérégie pourraient voir leur population croître de 21 %, 16 % et 16 % respectivement. L’Estrie pourrait aussi connaître un petit boom avec une hausse de 17 %.
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La population montréalaise (qui réside uniquement l’île) devrait presque plafonner avec une croissance de 3 % pour la même période. «Si l’on tenait compte de l’ensemble de la région métropolitaine, sa croissance serait identique à la moyenne québécoise (+ 10 %)», fait cependant savoir l'ISQ. La croissance de la population pour la région de Laval a aussi été revue à la baisse pour s’établir à 12,4 %. Parmi les 17 régions administratives du Québec, seules Montréal et Laval ont enregistré un recul dans les projections.
Crédit photo | ISQ
Cette révision est notamment attribuable aux nouvelles réalités occasionnées par la pandémie comme le télétravail, mais aussi par la répartition de l’immigration et de la migration interrégionale qui semblent favoriser les régions aux grands centres. Plusieurs experts estiment que certains «changements observés dans la migration interrégionale dès 2019-2020 pourraient se poursuivre à la suite de la pandémie», indique-t-on.
Ce sont les régions plus éloignées des grands centres qui seraient plus enclins à assister à déclin «notable» de leur démographie. La Côte-Nord pourrait perdre jusqu'à 10 % de ses habitants, ce qui est toutefois une perte moins importante qu'avant la mise à jour de l'ISQ.
Ce sont les régions les plus reculées au Québec qui encaisseront le plus fortement le coût du vieillissement de la population et de la pénurie de main d’œuvre alors qu’on anticipe que les travailleurs potentiels (les personnes de 20 à 64 ans) pourraient grandement diminuer lors des 20 prochaines années. En ce sens, les régions de l'Abitibi-Témiscamingue (– 10 %), du Bas-Saint-Laurent (– 11 %), du Saguenay– Lac-Saint-Jean (– 12 %), de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (– 14 %) et sur la Côte-Nord (– 22 %) pourraient assister à un étiolement de leurs bassins de main-d’œuvre.
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Les plus récentes projections font état d’une population, actuellement de 8,6 millions, allant jusqu’à 10 millions de personnes sur le territoire au début de la décennie 2060.
L’Institut s’appuie sur des tendances récentes en matière de fécondité, de mortalité et de migrations. «Le scénario de référence a comme objectif d’illustrer l’évolution future si la tendance se maintient, donc si rien ne change du point de vue des comportements démographiques observés. Dans un tel exercice prospectif, le scénario de référence ne doit donc pas être interprété comme la prévision d’un futur attendu, mais bien comme la projection d’un futur possible, si l’on suppose une poursuite des tendances récentes», explique l'Institut.