L'élevage de chiens à des fins de consommation pourrait être interdit en Corée du Sud au grand dam des éleveurs qui ont menacé de libérer 2 millions de chiens près de bâtiments du gouvernement si le projet de loi n’est pas abandonné.
La viande de chien, traditionnellement réputée pour lutter contre les grandes chaleurs, pourrait devenir illégale d’ici trois ans. Le parti conservateur au pouvoir a présenté un projet de loi le 17 novembre, appuyé par les partis d’opposition, visant à fermer les fermes d’élevage de viande canine.
Les contrevenants pourraient ensuite écoper d’une peine maximale de cinq ans de prison ou d’une amende de 50 millions de wons, soit l’équivalent d’environ 52 000 $.
Le projet de loi a rencontré une forte opposition du côté des éleveurs qui perdraient leur gagne-pain. Environ 200 éleveurs de chiens ont manifesté jeudi près du bureau présidentiel à Séoul. Ces derniers ont affirmé avoir 100 chiens dans des véhicules qu’ils voulaient libérer. La police les en a toutefois empêché.
Dans l’optique où le projet de loi serait maintenu, l'Association coréenne des éleveurs de viandes de chien a également mentionné que deux millions de chiens seraient libérés à proximité des bâtiments gouvernementaux.
Les chiffres des autorités font état de 1 000 fermes d’élevage en Corée du Sud et de 1 600 restaurants qui servent de la viande de chien. Du côté des éleveurs, on avance plutôt que 3 500 fermes existent et que 3 000 restaurants offrent ce produit. Ces derniers fermeraient leur porte si l’on interdit la production de viande de chien.
