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Le juge a déclaré qu'il avait besoin de plus de temps pour finaliser sa décision.
Le verdict au procès de l'ancien vice-amiral Haydn Edmundson, accusé d'agression sexuelle, a été reporté au 16 septembre, après que le juge a déclaré qu'il avait besoin de plus de temps pour finaliser sa décision.
Le juge Matthew Webber devait rendre son verdict mercredi matin, à Ottawa, mais il a déclaré sombrement au tribunal que sa décision n'était pas encore prête. «Il y a beaucoup de pièces en mouvement», a expliqué le magistrat, en convenant que ce retard pouvait être lourd à porter pour M. Edmundson.
L'accusé a regardé sa famille dans la salle d'audience et a secoué la tête.
Le procès s'était tenu pendant deux semaines en février et les plaidoiries finales ont été prononcées en avril; l'annonce du verdict du juge Webber a été reportée deux fois.
Son avocat, Brian Greenspan, a déclaré après l'audience mercredi que le juge Webber avait beaucoup de travail et qu'il ne devrait pas être critiqué pour ce retard. «C'est sans conteste un juge très travailleur et très expérimenté qui a essayé de boucler tout cela. J'aurais tort de le critiquer.»
Le vice-amiral Haydn Edmundson était le chef du personnel militaire en 2021 lorsqu'il a été accusé d'avoir violé une femme à bord d'un navire de la Marine en 1991.
Lors du procès, la plaignante a témoigné qu'elle avait 19 ans au moment de l'agression présumée et qu'elle occupait le grade le plus bas de la Marine. M. Edmundson, de plusieurs années son aîné, était déjà officier.
L'identité de la plaignante, Stéphanie Viau, a été protégée pendant le procès, mais l'ordonnance de non-publication a depuis été levée.
M. Edmundson a plaidé non coupable. Durant son témoignage, il a nié avoir eu des contacts sexuels avec la plaignante.
Le vice-amiral avait démissionné de son poste de chef du personnel militaire lorsque les allégations ont été rendues publiques en 2021. Les accusations ont été portées des mois plus tard, en décembre 2021. Il a raconté au procès qu’en février 2022, le chef d’état-major de la défense lui avait ordonné de prendre sa retraite des Forces armées.
Cette affaire s'ajoutait à une série d'accusations très médiatisées portées contre des officiers de hauts rangs en 2021, qui ont donné lieu à un examen indépendant de la «culture militaire».
Dans son rapport, en mai 2022, l’ancienne juge de la Cour suprême Louise Arbour a recommandé des changements majeurs pour réformer la «culture toxique» au sein des Forces armées.