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Vance dit que Trump est de plus en plus «impatient» vis-à-vis de Moscou

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Le président Donald Trump tient la main de la première dame Melania Trump alors qu'ils marchent sur la pelouse sud à leur arrivée à la Maison Blanche, à Washington, le mardi 23 septembre 2025. Le président Donald Trump tient la main de la première dame Melania Trump alors qu'ils marchent sur la pelouse sud à leur arrivée à la Maison Blanche, à Washington, le mardi 23 septembre 2025. (AP Photo/Jose Luis Magana)

Le vice-président américain JD Vance a déclaré mercredi que Donad Trump était de plus en plus « impatient » vis-à-vis de Moscou, tandis que le secrétaire d’État Marco Rubio exhortait son homologue russe Sergueï Lavrov à arrêter la « tuerie » en Ukraine.

« Je crois que le président devient de plus en plus impatient envers les Russes en ce moment, car il estime qu’ils n’apportent pas suffisamment d’éléments pour mettre fin à la guerre », a déclaré JD Vance à des journalistes, lors d’un déplacement en Caroline du Nord.

« Si les Russes refusent de négocier de bonne foi, je pense que ce sera très, très mauvais pour leur pays. C’est ce que le président a clairement souligné », a encore dit M. Vance.

Marco Rubio lui « a réitéré l’appel du président Trump à mettre fin à la tuerie et la nécessité pour Moscou de prendre des mesures significatives en vue d’un règlement durable du conflit russo-ukrainien », a déclaré le porte-parole adjoint du département d’État, Tommy Pigott, rendant compte d’une réunion avec Sergueï Lavrov.

Les deux responsables se sont rencontrés dans un grand hôtel de New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, pendant une cinquantaine de minutes, selon un responsable du département d’État.

Mardi, Donald Trump avait jugé que Kiev pourrait « regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin » face à la Russie, changeant du tout au tout son approche du conflit après avoir assuré pendant des mois que l’Ukraine devrait, au contraire, probablement céder des territoires.

Dans un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit satisfait de ce tournant, soulignant: « Nous faisons tout notre possible pour que l’Europe apporte une aide réelle, et bien sûr, nous comptons sur les États-Unis ».

L’entretien entre MM. Rubio et Lavrov marque la rencontre au plus haut niveau entre les États-Unis et la Russie depuis que Donald Trump a invité le président Vladimir Poutine en Alaska le mois dernier.

Sergueï Lavrov « a souligné le caractère inacceptable des manoeuvres menées par Kiev et certaines capitales européennes visant à prolonger le conflit », a déclaré de son côté le ministère russe des Affaires étrangères.

MM. Rubio et Lavrov s’étaient déjà rencontrés en tête-à-tête en Malaisie en juillet.

La Russie a assuré mercredi que l’Ukraine n’était pas en mesure de reprendre des territoires face à son armée, et entend poursuivre son offensive débutée en 2022.

Donald Trump, qui s’était rapproché de Vladimir Poutine mais a exprimé depuis une frustration croissante à son égard, a aussi comparé la Russie à un « tigre de papier ».

Interrogé mercredi sur une télévision américaine pour expliquer le changement de ton américain, l’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, Mike Waltz, a répondu: « Vous voyez clairement la frustration et la déception du président (Trump) à l’égard de Poutine ».

« Il a passé d’innombrables appels. Nous avons eu des sommets en Arabie saoudite, en Turquie, en Alaska, bien sûr, et en fin de compte, c’est à Poutine de mettre fin à cette guerre », a-t-il dit.

S’exprimant mardi devant le Conseil de sécurité, Marco Rubio avait estimé que cette guerre ne pouvait « se terminer militairement ».

« Elle se terminera à la table des négociations. C’est là que cette guerre prendra fin », avait-il dit.