Préoccupé pour l'avenir de deux usines de Domtar au Saguenay-Lac-Saint-Jean, le grand syndicat Unifor veut rencontrer rapidement la haute direction de l'entreprise, dans le but de rassurer les travailleurs.
En entrevue lundi, le directeur québécois d'Unifor, Daniel Cloutier, a indiqué que la demande de rencontre a été acceptée par la direction de Domtar. «C'est en planification pour la date.»
Le dirigeant syndical veut obtenir des réponses claires de la part de Domtar, dans le but de rassurer les travailleurs des usines de Kénogami et Dolbeau quant à leur emploi actuel et quant à leur avenir.
«Domtar est installée, par rapport au créneau de ces usines-là, dans un marché qui est en décroissance. Donc, on n'a pas d'inquiétude à court terme; ce n'est pas la panique dans l'air. Toutefois, on aimerait savoir quels sont les plans pour le futur, s'il y en a, et comment les travailleuses et travailleurs peuvent être des partenaires dans ces plans-là», a affirmé M. Cloutier.
Il explique que tous les types de production de papier ne sont pas aussi recherchés. Certains sont en décroissance, comme le papier journal, alors que d'autres, dans les papiers alimentaires, médicaux ou le carton, vont mieux.
Il note que l'usine de Kénogami, par exemple, a fait l'objet de quelques interruptions de production au cours des derniers mois, ce qui a suscité de l'inquiétude chez les travailleurs.
Peut-être faudra-t-il songer à une reconversion de certaines usines à plus long terme, avance-t-il.
Il note que ce sont surtout les scieries qui sont affectées par la guerre commerciale avec les États-Unis, en lien avec le bois d'oeuvre.
Unifor représente tous les travailleurs de l'usine de Dolbeau, soit 240, en plus d'une soixantaine des travailleurs de l'usine Kénogami, dans la fabrication du papier.
Contactée, la direction de Domtar a affirmé «rencontrer régulièrement ses parties prenantes, dont les syndicats, afin de discuter de différents sujets».
Quant à l'avenir des usines, la direction a simplement affirmé: «nous continuons d’opérer nos différentes usines de façon responsable, afin de faire face aux tendances du marché, aux négociations tarifaires, aux variations de la demande et aux cycles économiques, tout en gardant le cap sur la viabilité de nos activités».
