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Ursula von der Leyen survit confortablement à un vote de confiance

a motion a été rejetée par 360 voix contre 175, 18 députés ayant choisi de s'abstenir lors d'une séance plénière au Parlement européen à Strasbourg, en France.

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fd52080c976368be7bbffca23bdf20f7c09787ba4b0aef0758f6846bc373b98a.jpg La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sourit avant de prononcer un discours sur la préparation du sommet Union européenne-Chine, mardi 8 juillet 2025, au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France. (AP Photo)

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a facilement survécu à un vote de confiance, jeudi, une motion de censure ayant été rejetée par une majorité écrasante de députés européens.

La motion contenait un ensemble d'accusations contre Mme von der Leyen, notamment des échanges de textos privés avec le directeur général du fabricant de vaccins Pfizer pendant la pandémie de COVID-19, des détournements de fonds européens et des ingérences dans les élections en Allemagne et en Roumanie.

La motion a été rejetée par 360 voix contre 175, 18 députés ayant choisi de s'abstenir lors d'une séance plénière au Parlement européen à Strasbourg, en France. Mme von der Leyen n'était pas présente lors du vote.

Ce vote a été un véritable catalyseur de critiques à l'encontre de Mme von der Leyen – qui a mené la campagne européenne pour trouver des vaccins pour environ 450 millions de citoyens pendant la pandémie – et de son Parti populaire européen (PPE), la plus grande famille politique de l'assemblée.

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Ils sont accusés de se rapprocher de l'extrême droite pour imposer leur programme. Le Parlement européen a sensiblement viré à droite après les élections européennes d'il y a un an.

«Nous ne voterons pas avec l'extrême droite et nous ne soutenons pas cette motion. Ce vote n'était rien de plus qu'un coup de pub d'extrême droite de la part de populistes pro-Poutine», a déclaré Terry Reintke, présidente du groupe des Verts, dans un communiqué après le scrutin, en référence au président russe Vladimir Poutine.

Elle a toutefois ajouté: «Nous sommes prêts à construire des majorités pro-européennes, mais nous ne nous laisserons pas berner par le PPE dans son programme désespéré de déréglementation et sa volonté de former systématiquement des majorités anti-européennes avec l'extrême droite». 

La motion de censure, la première au Parlement européen depuis plus de dix ans, a été déposée contre la présidente de la Commission européenne par un groupe de députés d'extrême droite.

À la veille du vote, le premier ministre hongrois Viktor Orbán a écrit sur Facebook que ce serait «l'heure de vérité: d'un côté, l'élite impériale de Bruxelles, de l'autre, les patriotes et le bon sens. On n'y échappera pas, il est essentiel de faire un choix». 

Il a affirmé, dans la même publication: «Madame la présidente, l'essence du leadership est la responsabilité. Il est temps de partir !». La commission von der Leyen s'est fréquemment opposée à M. Orbán au sujet des mesures de son gouvernement résolument nationaliste visant à faire reculer la démocratie. La Commission européenne a gelé l'accès de la Hongrie à des milliards d'euros de fonds européens.

Le deuxième groupe le plus important, les socialistes et démocrates, a déclaré que la motion de censure résultait «de l'irresponsabilité et du double jeu du PPE».

Lors du débat de lundi, la cheffe de file de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D), Iratxe García Pérez, a demandé au PPE: «Avec qui voulez-vous gouverner ? Voulez-vous gouverner avec ceux qui veulent détruire l'Europe, ou avec ceux d'entre nous qui luttent chaque jour pour la construire?» 

Le PPE a notamment collaboré avec l’extrême droite pour fixer l’ordre du jour de l’audition des nouveaux commissaires de Mme von der Leyen lorsqu’ils ont été interrogés sur leur aptitude à occuper leurs postes l’année dernière, et pour rejeter la création d’un organe d’éthique censé lutter contre la corruption.