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«Ça dénature complètement l’idée même de la représentativité électorale.»
Québec solidaire (QS), le Parti québécois (PQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) ont fait front commun, ce vendredi, pour demander «minimalement le maintien» de la carte électorale actuelle.
La conférence de presse s’est tenue dans la brasserie La Chope Angus, présentement située dans la circonscription de Rosemont, mais qui ne le serait plus avec le redécoupage électoral.
«Il y a plusieurs circonscriptions qui sont presque ravagées par ce qui nous a été proposé dans la première mouture», a lancé le député solidaire Vincent Marissal.
La Commission de la représentation électorale (CRE) avait annoncé le 4 mars dernier qu’elle comptait bien poursuivre ses travaux de redécoupage électoral, malgré les critiques des trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale.
Ce vendredi, M. Marissal était accompagné de la députée libérale Madwa-Nika Cadet, du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon et de l’ancienne députée Louise Harel. Les élus représentent tous des circonscriptions de l’est de Montréal, une zone «déjà fragile» a soutenu le député solidaire.
«Ça serait une catastrophe pour les gens de Montréal. Ça dénature complètement l’idée même de la représentativité électorale.»
La Loi électorale ne permet pas la flexibilité nécessaire afin de respecter ces principes de représentativités, seconde Mme Cadet. Concrètement, on demande de mettre les travaux de la CRE sur pause afin d’effectuer une refonte des critères de la loi.
La rigidité législative provoque des «anomalies», comme l’élimination de la circonscription Anjou-Louis-Riel, mais aussi «des changements aux délimitations actuelles qui ne respectent pas les communautés naturelles», a-t-elle ajouté.
Et les problèmes soulevés ne concernent pas seulement Montréal. La semaine dernière, les partis d’opposition avaient également critiqué la disparition de la circonscription de Gaspé pour en créer des nouvelles dans le Centre-du-Québec et dans les Laurentides. Ils craignent que cette modification à la carte réduise le poids politique de la région.
«En voulant régler des problèmes, on crée des problèmes dix fois plus importants», a lancé M. St-Pierre Plamondon.
PSPP a également lancé une flèche aux élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) – plus précisément les députées Chantal Rouleau et Karine Boivin Roy – qui ont annulé leur présence au point de presse.
«Les commissaires souhaitent poursuivre leurs travaux, alors que les critères prévus par la Loi électorale sont légitimes et démocratiques», avait alors réagi la porte-parole d’Élections Québec, Julie St-Arnaud Drolet.
Même si le plaidoyer principal des élus est le maintien de la carte actuelle, M. Marissal indique être ouvert au débat sur l’ajout de circonscriptions
«Les plans du nouveau Salon bleu à l’Assemblée nationale prévoient 129 sièges. Ce n’est pas un empêchement technique, ce n’est pas les vieilles poutres [...] c’est une fermeture», a-t-il argumenté.
Rappelons que dans sa forme actuelle, il y a 125 députés représentant une circonscription chacun.
Avec des informations de la Presse canadienne.