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L’entreprise canadienne qui a transformé du lait végétal lié à une éclosion mortelle de listériose cherche à vendre deux de ses installations tout en liquidant l’usine de Pickering, en Ontario, où l'éclosion a pris naissance.
Joriki, établie à Toronto, qui a obtenu la semaine dernière la protection judiciaire en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, a vu ses revenus diminuer en partie en raison de la perte de clients clés après le rappel de plusieurs laits végétaux qu’elle fabriquait sous les marques Silk et Great Value.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments a déclaré que l’usine de Pickering était à l’origine d’une éclosion de listériose qui a infecté au moins 20 personnes en Ontario, au Québec, en Nouvelle-Écosse et en Alberta et a entraîné trois décès entre août 2023 et juillet 2024.
Dans sa demande de protection en vertu de la LACC, le directeur financier Michael Devon a déclaré que Joriki avait des acheteurs potentiels pour des ventes clés en main de ses installations de Toronto et de Delta, en Colombie-Britannique, soulignant que certains de ses clients dépendent de ces installations.
Les documents judiciaires montrent également que les difficultés liées à l’expansion de Joriki aux États-Unis ont rendu l’entreprise plus vulnérable aux conséquences financières de l'éclosion.
M. Devon a affirmé que les retards et les dépassements de coûts sur son nouveau site de Pittston, en Pennsylvanie, avaient entraîné des pertes importantes et que le plan de redressement de l’usine de l’entreprise avait été contrecarré par la pression exercée par le rappel.
Joriki est citée dans une action collective intentée au Québec par LPC Avocats concernant cette éclosion de listériose. La poursuite n'a pas encore été certifiée par un juge.