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Le Magic Palace a fait l'objet d'une suspension de son permis «en raison de nombreuses préoccupations».
Les propriétaires de la maison de poker Magic Palace à Kahnawake prévoient de faire appel de la décision d'ordonner la fermeture de leurs portes lundi.
L'avocat des propriétaires a expliqué que les Peacekeepers de Kahnawake sont arrivés à l'établissement situé sur la route 132, sur la rive sud de Montréal, ont demandé aux clients de partir, avant de fermer l'établissement et le restaurant Mirela's qui se trouve dans le même bâtiment, dans la communauté Kanien'kehá:ka (Mohawk).
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News Montreal.
Un communiqué de presse de la Commission des jeux de Kahnawake publié lundi indique qu'à la suite d'une consultation avec le conseil mohawk de Kahnawake, le Magic Palace a fait l'objet d'une suspension de son permis «en raison de nombreuses préoccupations découlant des enquêtes menées au cours des derniers mois».
«L'effet de cette directive est que Magic Palace doit immédiatement fermer toutes ses opérations de jeu — y compris les appareils de jeux électroniques et les tables de la salle de poker — dans l'attente d'une décision ultérieure de la Commission», peut-on lire dans le communiqué.
Le communiqué ajoute que le Mirela's pourra rouvrir dès que l'entrée du restaurant vers la salle de jeux sera bloquée.
Un communiqué de la Commission des jeux publié mardi indique que le Conseil des Mohawks a résilié son contrat d'exploitation d'appareils de jeux électroniques et que la licence de l'établissement n'est plus valable. Le communiqué ajoute que les salles de poker du Magic Palace restent suspendues.
La Commission des jeux octroie des licences et réglemente toutes les activités de jeu à Kahnawake depuis 1996.
L'avocat Pierre L'Ecuyer représente les propriétaires du Magic Palace, Barry Alfred et Stan Myiow, tous deux membres de la communauté de Kahnawake. Il a suggéré que la GRC avait donné à la Commission des jeux de Kahnawake de «fausses informations» concernant l'investisseur et consultant Luftar Hysa, un résident de Montréal ayant des racines en Albanie.
«Ces allégations existent depuis environ un an et découlent du fait que M. Hysa, qui est un investisseur, a fait l'objet d'allégations au Mexique, où il possède des casinos», a fait savoir Me L'Ecuyer. «M. Hysa a été complètement blanchi et il est clair que ces allégations ont été faites parce que des personnes dans le même secteur voulaient que M. Hysa se retire de l'entreprise.»
La Commission des jeux a déclaré dans un communiqué de presse en octobre que M. Hysa «n'était pas apte à obtenir une licence de la Commission en tant que personne clé» et Magic Palace a coupé les ponts avec lui.
«La décision de la Commission fait suite à une enquête longue et approfondie menée par les agents tiers de la Commission», peut-on lire dans le communiqué.
Me L'Ecuyer maintient que Magic Palace est en règle et il fera appel de la décision devant la Commission des jeux dans les 30 jours. En cas d'échec, il portera l'affaire devant la Cour supérieure du Québec.
«Il n'y a eu aucune infraction criminelle, aucune prostitution, aucun prêt usuraire, rien qui ne se soit jamais produit depuis que Magic Palace existe», a-t-il précisé.
Un porte-parole des Peacekeepers de Kahnawake a indiqué qu'il n'y avait pas d'enquête en cours sur le Magic Palace.
M. L'Ecuyer a déclaré que ses clients ont le sentiment que les gouvernements extérieurs sont mécontents des entreprises de jeu de la communauté et qu'ils voudraient les voir fermer.
CTV News a demandé des commentaires à la GRC et au Conseil des Mohawks, mais n'a pas reçu de réponse.