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Elle avait initialement été accusée de quatre infractions liées au terrorisme.
Une Québécoise qui avait quitté le Canada pour rejoindre un groupe terroriste a été condamnée lundi après avoir plaidé coupable de terrorisme.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Oumaima Chouay, 29 ans, a plaidé coupable d'un chef d'accusation pour avoir participé aux activités d'un groupe terroriste, l'État islamique (ÉI) en Irak et en Syrie.
Mme Chouay, mère de deux enfants, est la première personne au Canada à être condamnée pour avoir apporté un soutien à une entité terroriste par le biais d'un soutien familial en tant que conjointe, selon le Service des poursuites publiques du Canada (SPPC).
Elle avait initialement été accusée de quatre infractions liées au terrorisme.
À la suite d'une recommandation conjointe du ministère public et de la Défense, Mme Chouay a été condamnée à une peine d'emprunt d'un jour, qui s'ajoute aux 110 jours qu'elle a déjà passés en détention préventive. Elle a également été condamnée à trois ans de probation.
Le SPPC indique qu'elle devra continuer à suivre une thérapie de dépolarisation et éviter tout contact direct ou indirect avec des personnes et des groupes associés à l'extrémisme.
Mme Chouay a admis s'être rendue en Syrie pour rejoindre l'État islamique, sachant qu'elle serait amenée à épouser un combattant de l'État islamique et à élever des enfants «selon la doctrine de l'État islamique», selon un exposé conjoint des faits.
Elle n'était pas soupçonnée d'avoir participé à des activités terroristes directes.
Depuis qu'elle a obtenu sa libération sous caution en janvier 2023, elle a été soumise à des conditions «strictes», a confirmé le ministère public, qui lui imposait notamment de porter un bracelet GPS, de s'abstenir d'utiliser toute forme de réseau social et de se présenter à la police une fois par mois. Un membre de sa famille a également versé 5000 dollars pour garantir sa présence au tribunal, et il lui a été interdit de parler à plusieurs témoins potentiels.
Une thérapie de dépolarisation faisait également partie des conditions de sa libération sous caution. Des experts psychiatriques et physiologiques spécialisés dans le domaine du terrorisme ont évalué ses progrès au cours des 30 derniers mois et ont conclu que son risque de récidive était «très faible».
L'Équipe intégrée de la sécurité nationale (INSET) de la GRC a également convenu qu'elle ne représentait pas un risque significatif pour la société canadienne.
«La peine recommandée tient compte des mesures prises rapidement, de manière continue, démontrées et évaluées de manière indépendante par Mme Chouay pour exprimer ses remords, assumer ses responsabilités, s'engager à changer fondamentalement et rejeter l'idéologie extrémiste. Cela répond à l'objectif ultime de protection de la communauté», a affirmé lundi George Dolhai, directeur des poursuites publiques du SPPC, dans un communiqué écrit.
Mme Chouay a été arrêtée par la GRC le 25 octobre 2022 à l'aéroport international de Montréal après avoir quitté un camp pour détenus de l'ÉI en Syrie avec ses deux enfants. Elle est arrivée avec une autre Canadienne, Kimberly Polman, de Colombie-Britannique.
La GRC a déclaré que Mme Chouay faisait l'objet d'une enquête depuis novembre 2014 par l'équipe chargée de la sécurité nationale de la police. En novembre 2017, elle a été faite prisonnière par les Forces démocratiques syriennes et détenue avec ses enfants.
Avec des informations de la Presse canadienne.