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Repenser le bassin Peel pour lutter contre la pénurie de logements et les changements climatiques La Ville de Montréal se concerte avec un regroupement privé pour
La Ville de Montréal a fait appel à un regroupement privé dans un projet de développement du secteur du bassin Peel, une proposition de plusieurs milliards de dollars lancée dans le but de «combattre la pénurie de logements» et de «lutter contre les changements climatiques».
Ce sont les termes du regroupement Vision Bridge-Bonaventure, composé de certains géants du développement urbain et de la construction : Provencher Roy, Fahey & Associés, Lemay, ACDF, Neuf Architectes, Cycle Capital, Groupe Devimco, Broccolini, Groupe MACH et COPRIM.
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Le projet «écoresponsable» se veut une façon de «[décourager] l’étalement urbain pour permettre à de nombreux citoyens et familles de rester ou de revenir vivre en ville», explique Vision Bridge-Bonaventure dans un communiqué.
Au programme : l'aménagement de 1 400 logements familiaux — dont 20% de logements sociaux et abordables — sur un total de 7 500 nouveaux logements dans les secteurs de la Pointe-du-Moulin, des bassins Peel et Wellington ainsi que du triangle de la Pointe Saint-Charles, notamment. Le regroupement dit avoir le mandat de d’aménager également «des espaces et des équipements collectifs et communautaires, des commerces et des services de proximité, ainsi qu'une station du REM — un équipement de transport structurant incontournable aux fins de desservir ce secteur.»
Le projet de Vision Bridge-Bonaventure semble être un remède à tous les maux, selon ce qu’annonce le regroupement, puisqu’en plus d’incarner la densification urbaine, il contribuerait aussi à la création d’emplois.
«L'introduction de bâtiments en hauteur est donc nécessaire aux fins de permettre un maximum de dégagement au sol au profit de la qualité du milieu de vie. Mais la hauteur peut s'inspirer de modèles nuancés et être complémentaire au profil du centre-ville, permettant de réaliser un quartier durable et de plus haute qualité», commente Brian Fahey, de la firme d’urbanisme Fahey & Associés.
Le projet comporte «une forte composante en création d'emplois notamment avec l'implantation d'une zone d'innovation dans la recherche et le développement d'entreprises liées aux technologies propres», dit-on dans le communiqué.
Or, le développement du secteur Bridge-Bonaventure et de la Pointe-du-Moulin sera révisé par un comité d’experts mandaté par l’Institut de développement urbain du Québec (IDU). Le comité d’experts universitaires comparera la nouvelle mouture du projet avec la proposition initiale de la Ville de Montréal issue de l’Office de consultation publique de Montréal (OCP) en 2020, entre autres.
Le même OCP sera sur le cas encore une fois pour s'assurer de l'approbation de la communauté, chose que salue la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
«Pour moi, la bonne idée, c’est la volonté des promoteurs de faire preuve de beaucoup de transparence et d’être dans l’ouverture», a réagi la mairesse en cours de journée.
De son côté, l’IDU semble convenir du besoin de densifier les secteurs résidentiels de la métropole et d’implanter une offre de transport structurant, ce qui est parmi les objectifs de Vision Bridge-Bonaventure. Le comité jettera donc un œil attentif à cet aspect du développement.
«Alors que se planifie l’avenir du secteur Bridge-Bonaventure et de la Pointe-du-Moulin, l’IDU souhaite ajouter un regard indépendant et objectif à l’égard de son développement», déclare Jean-Marc Fournier, président et directeur général de l’IDU.
Par le passé, le projet du Groupe Baseball Montréal (GBM) a cherché à se porter acquéreur d’un terrain situé au bassin Peel, appartenant à la Société immobilière du Canada. Le groupe avait l’intention de développer ce terrain avec le promoteur immobilier Devimco, qui fait partie du regroupement Vision Bridge-Bonaventure.
À VOIR | Récapitulatif de la journaliste Fanny Lachance-Paquette au bulletin Noovo Le Fil 17: