L'état-major du Canadien de Montréal a eu une tâche plus difficile cette année au moment de se préparer pour le repêchage de la LNH en raison des succès de l'équipe sur la patinoire.
Le Tricolore a réussi à se qualifier pour les séries éliminatoires pour une première fois depuis 2021. Après trois saisons avec un premier choix au sein du top-5 du repêchage, le Canadien ne devrait pas prendre la parole avant le 16e rang, vendredi. Il a acquis ce choix des Flames de Calgary dans l'échange impliquant Sean Monahan. Il possède aussi le 17e choix.
«C'est un peu plus dur de prévoir ce qui va se passer à travers la ligue», a souligné le vice-président aux opérations hockey du Canadien, Jeff Gorton, jeudi.
Gorton a aussi souligné que le fait d'avoir deux choix en première ronde avait une certaine valeur et augmentait le nombre d'options qu'auront le directeur général Kent Hughes et lui, lors de la première ronde du repêchage.
«Nous avons eu des discussions à ce sujet (pour grimper de rang) et aussi pour reculer, a dit Gorton. Tout est une question de coût. Nous sommes heureux avec les choix 16 et 17, mais il y a des joueurs dans le top-10 que nous aimons beaucoup. Si l'occasion de monter se présente, ne serait-ce que de quelques rangs, nous allons y songer.
«Globalement, c'est un repêchage décent, avec des joueurs de qualité. Nous verrons ce qui arrivera», a-t-il ajouté.
Après une sécheresse de deux ans, des espoirs de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec devraient être sélectionnés en première ronde. L'attaquant Caleb Desnoyers, des Wildcats de Moncton, pourrait entendre son nom tôt dans la soirée, possiblement entre le troisième et le huitième rang. Vient ensuite dans les classements l'attaquant Justin Carbonneau, de l'Armada de Blainville-Boisbriand. Plusieurs observateurs le classent en milieu de première ronde, quand le Canadien a ses deux droits de parole à l'heure actuelle.
«C'est bien que des joueurs du Québec soient bien classés, du moins un peu plus haut que lors des dernières années, a d'abord dit Gorton. Mais nous ne ressentons pas de pression de prendre ces joueurs. Si vous regardez à travers l'organisation, avec notre club-école à Laval, et même à Trois-Rivières ou dans le personnel de direction, nous comptons sur plusieurs Québécois. Nous n'allons pas prendre un joueur simplement parce qu'il vient d'ici.
«Quand je travaillais pour les Bruins, tout le monde me disait de prendre des gars de Boston, mais nous ne le faisions pas non plus. Je pense que ce serait un désavantage d'agir comme ça. Mais nous aimerions bien sûr toujours compter sur de très bons joueurs du Québec dans notre équipe.»
Relancé sur l'importance des joueurs québécois d'être en mesure de gérer la pression associée au marché de Montréal, Gorton a noté que cette capacité était importante pour le Canadien, peu importe l'origine du joueur.
Une formule différente
La LNH a décidé cette année de décentraliser son repêchage. La ligue a invité seulement une quarantaine d'espoirs à Los Angeles pour la première ronde. Les états-majors des équipes sont restés dans leur ville respective et feront leurs choix à distance. Différents invités ou le commissaire Gary Bettman annonceront les choix sur la scène lors du premier tour, vendredi.
Gorton a admis qu'il préférait l'ancienne formule, où toutes les équipes sont rassemblées au même endroit.
«Peut-être que je n'aime pas le changement, mais je préfère quand toutes les équipes et les agents sont là. C'est plus facile d'avoir des conversations», a-t-il souligné.
Même si tout le monde est resté chez soi, il y a eu pas mal d'action à travers la LNH au cours des derniers jours.
«Je crois qu'il y a plusieurs équipes qui souhaitent progresser et il y a donc moins de vendeurs que d'habitude à ce temps-ci de l'année, a mentionné Gorton. C'est donc très compétitif. Il y a beaucoup de conversations.»
Le Canadien fait bien évidemment partie de ce groupe qui souhaiterait s'améliorer en prévision de la prochaine saison afin de franchir une autre étape dans sa reconstruction.
«Nous avons un groupe qui est en train de se former, un groupe en qui nous avons confiance, a dit Gorton. Nous voulons améliorer l'équipe, mais je dirais qu'il est aussi important de ne pas faire une erreur en ajoutant quelqu'un qui ne cadre pas avec notre échéancier ou dans notre vestiaire.»
Par ailleurs, Gorton n'a pas voulu faire d'annonces concernant tout joueur pouvant quitter l'équipe le 1er juillet prochain en tant que joueur autonome sans compensation ou devant recevoir une offre qualificative afin de voir ses droits être retenus par le Tricolore comme joueur autonome avec compensation.

