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Une Première Nation veut que le gouvernement albertain reconnaisse son adhésion à une entente lui permettant de prendre le contrôle des services sociaux à l'enfance et aux familles.
La tribu Louis Bull dit qu'elle attend depuis près de trois moins l'aval du gouvernement provincial.
En octobre 2020, le gouvernement fédéral et l'Alberta avaient conclu une entente permettant aux communautés inuites, métisses ou des Premières Nations, d'avoir les compétences pour les services sociaux à l'enfance et aux familles.
Le Parlement fédéral a adopté la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis afin que les peuples autochtones puissent reconnaître et confirmer leur compétence au chapitre des services à l'enfance et à la famille. Cette mesure législative a reçu en juin dernier la sanction royale.
Les règlements adoptés par la tribu devaient entrer en vigueur l'automne dernier, mais le directeur général de la société des services à l'enfance dit que l'Alberta refuse de coopérer.
«La tribu a décidé de prendre la responsabilité de gérer les services à l'enfance, mais le ministère a dit que cela ne se produira pas», a confié Darin Keewatin.
M. Keewatin déplore que la province refuse de signer une entente tripartite.
«[L'Alberta] ne la reconnaît pas. Elle ne signera pas une entente de coordination.»
Selon la loi, un accord de coordination tripartite doit être conclu dans les 12 mois suivant la demande. Si ce n'est pas le cas, «mais que des efforts raisonnables ont été faits pour conclure un accord, les lois du groupe autochtone et de la communauté auront force de loi et auront préséance sur les lois fédérales et provinciales».
M. Keewatin accuse la province d'avoir voulu saisir le contrôle des discussions plutôt que de respecter l'autorité de la communauté. Il mentionne que les autorités provinciales veulent régler certains aspects de la coordination avant de conclure une entente.
La ministre albertaine des Services à l'enfance, Rebecca Schulz, n'était pas disponible pour une entrevue, mais son cabinet a transmis une déclaration.
«Au cours des discussions trilatérales avec la tribu Louis Bull et le gouvernement fédéral, notre premier objectif était de nous assurer que les enfants autochtones reçoivent les meilleurs services possibles.»
«Une entente de coordination est cruciale pour articuler les rôles et les responsabilités, pour s'assure qu'il n'y aura pas d'écart dans les services et que les enfants ne sont pas mis en danger.»
Mme Schulz dit que le ministère collaborera avec la tribu pour fournir des services jusqu'à la signature d'une entente et la mise en oeuvre d'un plan de transition.
La ministre fédérale des Services aux Autochtones Patty Hajdu dit que les négociations ne sont pas encore dans une impasse, mais cela risque d'arriver si «l'Alberta demeure résolue dans son opposition.»
«Je vais continuer d'employer tous les outils à ma disposition pour travailler avec homologues provinciaux pour les aider à accepter ce modèle d'auto-détermination.»