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Une mère de famille de l’ouest de Terre-Neuve se dit secouée et se sentir en danger après que deux agents de la GRC sont entrés chez elle sans y être invités, tôt dimanche matin, alors qu’elle dormait, interrogeant même sa fille de 11 ans.
Cortney Pike soutient que les policiers sont entrés par une porte du sous-sol non verrouillée de sa maison située dans la petite communauté de Mount Moriah, près de Corner Brook, à Terre-Neuve-et-Labrador.
«J’ai l’impression que nous avons été violés, comme si nous n’avions aucun droit», a affirmé Mme Pike en entrevue mercredi.
«Qu’est-ce qui leur donne le droit au juste de circuler dans ma maison?», s'est-elle indignée.
Cette dernière soutient qu’elle s’est réveillée tôt dimanche matin, vers 5 h 20, à ce qu’elle croyait être des voix et des coups venant de l’extérieur. Les maisons sur sa rue dans la ville d’environ 750 habitants sont rapprochées, et il est facile d’entendre les voisins, a -t-elle souligné.
En y portant un peu plus attention, Cortney Pike a réveillé son petit ami, Andrew Dunphy, pour lui signifier qu'il y avait quelqu’un dans la maison, ce qu'il n'a pas semblé prendre au sérieux.
C'est alors que la voix d’un homme a retenti, selon elle.
Son petit ami Dunphy a «sauté du lit si vite» et en ouvrant la porte de la chambre du couple, il a découvert deux policiers qui marchaient dans l’étroit couloir vers leur chambre. Les agents lui ont dit qu’ils cherchaient une fille disparue et que la GRC avait été informée qu’elle était à cet endroit, a affirmé Mme Pike.
Ni elle ni Dunphy ne connaissaient la fille disparue et la femme aurait affirmé aux policiers que la fille qu'ils cherchaient n’était pas à la maison. Mme Pike allègue que les deux policiers ont malgré tout continué à poser des questions, exigeant de savoir où la fille était.
Mme Pike a affirmé que sa fille de 11 ans, Nevaeh, lui a raconté que ces policiers de la GRC l’ont réveillée avec la lumière d'une lampe de poche pour lui poser des questions sur la fille disparue.
«J’étais furieuse,» a affirmé Mme Pike.
«Leur première question aurait dû être: Où sont vos parents?», a -t-elle dénoncé.
Mercredi, la GRC de Terre-Neuve-et-Labrador a répondu à un appel au sujet d’une jeune femme de 17 ans disparue peu après 4 h 00 dimanche matin, et que la plaignante soutenait que la jeune fille était chez Mme Pike.
Dans une déclaration, la caporale Jolene Garland a dit qu’il y avait des préoccupations pour le bien-être de la jeune fille, «d’après les renseignements fournis» à la GRC. Les deux officiers sont entrés dans la maison de Mme Pike «après avoir longuement frappé et , sonné la porte, en plus de nombreux appels à voix haute,» a indiqué Mme Garland.
Mme Pike soutient tout le contraire.
«Nous n’avons même pas de sonnette», a-t-elle souligné. Elle a aussi précisé que si les policiers avaient frappé à la porte et hurlé, son chien de 70 livres, Bear, aurait probablement commencé à aboyer.
Pour sa part, Jolene Garland a souligné que la police est légalement autorisée à entrer chez quelqu’un, sans mandat, s’il y a une menace à la sécurité publique ou individuelle.
Cortney Pike en a discuté avec un avocat, qui l’a aidé à déposer une plainte officielle. Elle a dit qu’elle avait également visité le détachement local de la GRC lundi pour leur faire savoir qu’elle était en colère et qu’elle exigeait des réponses.