Des dizaines de persones ont pris part à une manifestation devant les bureaux du premier ministre François Legault, samedi midi, à L'Assomption.
Intitulé Marchons pour Santos, ce rassemblement a pour but de mettre de la pression à la Ville de Charlemagne pour sauver un chien d'un sort imminent.

Santos, un chien de race husky, a mordu un enfant de 5 ans au visage à l’été 2022 à Charlemagne. Par la suite, il a été retiré à sa propriétaire Claudia Mateluna. Le tribunal a jugé que Santos devait être euthanasié raison de sa dangerosité. Mais, Mme Mateluna se bat toujours pour le sauver.
«Comme on le voit à Charlemagne, la loi sur les chiens dangereux est très vaste et les municipalités peuvent l'interpréter comme ils le veulent. [...] La Ville aurait pu tout simplement lui demander de porter une muselière, mais la Ville a choisi de le retirer et le faire enfermer dans un fourrière pendant 19 mois dans des conditions exécrables», a déploré l'actrice québécoise Patricia Tulasne lors de la manifestation.

Entre-temps, la propriétaire de Santos ne sait toujours pas où il est détenu et n'a pas eu la chance de le voir depuis plusieurs semaines. La Ville lui empêche de passer les derniers moments avec lui, a-t-elle déploré.
«On m’interdit de le voir. Je suis dans l’ignorance totale de l’endroit où il est actuellement détenu. [...] Charlemagne me presse et menace d'une exécution anticipée. Je crains pour mes droits bafoués, malgré mes possibilités de recours», a dit Mme Mateluna.
Le 23 février dernier, la Cour d’appel du Québec a rejeté la demande d’appel de Mme Mateluna concernant la condamnation à l’euthanasie de son chien Santos à la suite d'un accident.
«La cour n’a jamais voulu entendre notre version ni prendre connaissance de l’évaluation de l’expert canin», a précisé Mme Mateluna. «Je suis complètement démolie par cette décision. Elle est trop sévère.»

Les manifestants, tout comme la propriétaire de Santos, réclament notamment l'annulation de cette condamnation qualifiée d«injuste» et le retour sans précédent du chien auprès des siens.
«S'il faut euthanasier tous les chiens qui mordent, il n'y aura plus de chiens au Québec. [...] On demande que Santos soit remis à sa propriétaire, revienne sur sa décision de l'euthanasier, même sous certaines conditions [...] car ce n'est pas un chien agressif et il ne mérite pas d'être mis à mort», a ajouté Mme Tulasne lors du rassemblement samedi.
Une deuxième manifestation est prévue le 25 février dès 12h au parc Champ-de-Mars à Montréal.

