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Une journée de grève pour des avocats qui travaillent au Barreau

Le litige porte sur la rémunération, le fardeau de tâches et le régime de retraite.

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5d726e8ad0a6b57c95986b13622402c77eb4e5123262ad840a24ecd4fee4514a.jpg Un avocat se tient près d'une salle du palais de justice, à Québec. Photo prise le 23 janvier 2025. (Jacques Boissinot | La Presse canadienne)

Une grève inusitée aura lieu le 26 mars, alors que les avocats syndiqués qui travaillent pour le Barreau débraieront.

Cette quarantaine d'avocats est représentée par une section locale du Syndicat des employés professionnels et de bureau (SEPB), affilié à la FTQ. L'employeur est le Barreau du Québec.

Le litige porte sur la rémunération, le fardeau de tâches et le régime de retraite.

Le syndicat revendique notamment l'embauche d'un plus grand nombre de professionnels «afin de traiter les nombreux dossiers qui s'accumulent et qui, par ailleurs, sont plus complexes qu'avant».

«Sur le plan salarial, l'offre patronale représente un recul par rapport à ce que le gouvernement a concédé à ses professionnel(le)s du secteur public — procureur(e)s de la Couronne (DPCP), juristes de l'État — et, pour nous, c'est inacceptable. La rémunération a une influence directe sur la rétention et l'attraction de professionnels de qualité», affirme le syndicat.

En décembre dernier, ces avocats se sont dotés, dans une proportion de 95 %, d'un mandat de deux jours de grève non consécutifs, à exercer au moment opportun. La première journée de grève aura donc lieu le 26 mars.

La présidente du syndicat, Me Dominique Jolin, dit espérer que cette journée de grève fasse débloquer la négociation «afin d'éviter de considérer des moyens de pression plus drastiques et devoir même envisager la grève générale illimitée».

Le Barreau du Québec souligne, de son côté, qu'il s'agit de 40 avocats parmi plus de 200 employés. 

«En tant qu’employeur responsable, nous demeurons ouverts et de bonne foi, afin d’en arriver à une entente négociée, dans les meilleures conditions et les meilleurs délais possibles», a commenté Me Catherine Ouimet, directrice générale du Barreau du Québec.

«Nous avons formulé des offres qui ont, jusqu’à maintenant, été rejetées par le syndicat. Entretemps, nous souhaitons rassurer la population que notre plan de continuité des affaires est prêt, afin d’assurer la poursuite des activités de protection du public et offrir un service de qualité dans les mêmes délais», a-t-elle ajouté. 

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste